L'histoire :
C’est l’hiver. La neige tombe à gros flocon et il fait tellement froid que monsieur Renard a enroulé son écharpe rouge autour de son cou. Malheureusement, cette écharpe est trop longue pour lui et il marche régulièrement dessus, ce qui le fait chuter le museau le premier dans la neige. Une perdrix et un faisan qui viennent à passer par là lui demandent s’il a besoin d’aide. Le renard est un peu trop vexé pour accepter. Son regard se pose alors sur une madame renarde de passage. Qu’elle est jolie… Trop timide et empêtré dans son écharpe, il renonce toutefois à aller lui parler, craignant d’être une nouvelle fois tourné en ridicule. Mais son écharpe en décide autrement en se prenant dans un branchage et le catapultant dans une pente. Notre renard dégringole la pente en roulant dans la neige et s’étale de tout son long aux pieds de la renarde. Celle-ci tente de l’aider, mais le renard a sa fierté. Il tente de sauver les apparences en se relevant. Hélas, l’écharpe fait encore des siennes. La renarde se moque gentiment de la maladresse de ce galant, qui tente désormais de fuir cette situation on ne peut plus ridicule en abandonnant cet écharpe ennemie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sous les arbres aurait aussi bien pu s’appeler « Dans la forêt ». Cette série pour les tous jeunes lecteurs met en scène différents animaux de l’environnement sylvestre, chacun aux prises avec une saison. Logiquement, après l’automne du blaireau, vient l’hiver du renard. Monsieur Renard se balade ainsi Sous les arbres (donc dans la forêt…) avec une écharpe rouge trop grande pour lui. Or celle-ci le tourne systématiquement en ridicule face à une Madame Renarde dont il tombe pétri d’amour. Il se prend les pieds dans l’écharpe, l’enroule dans des branches, s’auto-ligote avec elle, façon Tex Avery… Comme toujours dans le dessin de Dav, il y a du Walt Disney dans l’expressivité des personnages zoomorphiques, dans le dynamisme extrêmement vivant de leurs mouvements. Et tant mieux, car le personnage de ce renard maladroit, qui accumule les gaffes et les petits accidents de neige (donc sans gravité) est digne d’un Pierre Richard de la grande époque. Après l’entraide du premier volume, la thématique centrale portée par ce second opus est donc l’amour. Et il n’y a nulle autre intrigue que celle de la naissance d’une idylle, malgré la maladresse d’un renard aux prises avec une écharpe.