L'histoire :
C’est le printemps ! Enfin, papa sanglier peut sortir son marcassin nouveau-né dans la clairière, pour qu’il respire un peu la nature et cueille des fleurs pour sa maman ! Le bambin respire tellement bien la nature, qu’il éternue sitôt que son père l’a assis dans un tapis de fleurs. Serait-il un tantinet allergique aux pollens ? Cela amuse légèrement son père de le voir éternuer autant… jusqu’à ce qu’il se retrouve avec le visage couvert de morve du bambin. Epuisé par ses éternuements, le marcassin pleure toutes ses larmes. Le papa l’assoie sur le palier de leur maison-souche et tente de le distraire en faisant à son tour des galipettes dans les fleurs de la clairière. Le papa fait la nouille, et finit par être attaqué par un essaim d’abeilles dérangé dans son butinage des fleurs. Le sanglier et son marcassin se précipitent aussitôt à l’intérieur de leur maison. Le bébé rigole cette fois franchement de voir son papa avec le visage recouvert de piqûres d’abeilles. Mais c’est l’heure de la sieste. Un peu plus tard, alors que le petit marcassin s’est endormi, le papa le prend doucement à bras pour l’emmener dans une autre prairie recouverte cette fois d’un tapis de fleurs jaunes. Or après avoir soufflé sur une fleur, le bambin se réveille en voyant d’envoler des nuées de papillons jaunes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Et voilà, comme Vivaldi en son temps, Dav boucle son œuvre animalière et forestière en quatre saisons. Et il termine admirablement par le printemps, signe du renouveau, de l’espoir qui renait, du nouveau cycle de vie enclenché. Dans une logique de renouveau de cycle, on entendrait presque la chanson du générique du Roi lion, étant donné que parmi les deux uniques personnages qui tiennent cette fois la vedette, il y a un nouveau-né. Comme on les voit en couverture, un papa sanglier et son bébé marcassin sont au centre du récit. Le premier tente de sensibiliser son fiston à la beauté de la nature et des fleurs… Hélas, qui dit fleur, dit aussi pollen ! Or il semble que le marcassin ait un terrain allergène prononcé. Chaque tentative de sortie se solde en effet par une crise d’éternuements, donc des crises de larmes. Assez basique, le scénario s’en tient majoritairement à cette difficile transmission éducative et naturaliste… Il y a certes bien un autre ressort final, plutôt fort en émotions… mais on évitera de le divulgâcher. Comme à chaque fois, la grande plus-value de ce petit bouquin muet (à lire tout seul à partir de 5 ans) et mis en page à l’italienne, se trouve à travers le dessin zoomorphique de l’auteur, disneyen, expressif, coloré, trognon, attendrissant et truculent.