L'histoire :
Whitehaven Mansions Sandhurst Square, Londres. Bureau d’Hercule Poirot. Miss Lemarchant est assise face au détective. La superbe jeune femme – d’une classe certaine – observe son vis-à-vis, visiblement songeuse. Elle est venue le trouver dans l’idée qu’il était le meilleur... mais maintenant, elle doute. Hercule la rassure. En dépit d’un physique médiocre, question cerveau, il n’y a pas meilleur que Poirot ! Sa (future) cliente en convient : sa réputation n’est plus à faire (…). L’affaire qui l’amène remonte à maintenant 16 ans. A l’époque, elle s’appelait Carla Crale, fille du célèbre artiste peintre Amyas, mort assassiné. La mère de Carla et épouse du peintre fut accusée de l’avoir empoisonné. Elle fut exécutée, pendue. Aujourd’hui, Carla veut croire en l’innocence de sa mère. Une lettre laissée à son attention par la défunte et le récit de ses proches poussent en ce sens. Mais 16 ans ! N’est-il pas trop tard pour faire la lumière sur une affaire dont, sans doute, nul ne se souviendra dans le détail ? Jouant sur l’ego du détective qu’elle a deviné important, la séductrice parvient à ses fins. Hercule Poirot accepte. Ainsi tout commença un été, il y a 16 ans, au manoir d’Alderbury. Amyas finissait de peindre le chef d’œuvre de sa vie, sur laquelle figurait sa muse Elsa Greer, dont il était tombé amoureux et qu'il souhaitait marier. Ils cohabitaient avec Caroline, toujours épouse du premier, et leur fille Carla. Les frères Blacke, des voisins et amis, étaient aussi présents, ainsi que la jeune Angela, la sœur de Caroline, et sa gouvernante, Miss Williams. Et tous vivent encore…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il est une comptine qui dit : « 1er petit cochon est allé au marché, 2e petit cochon n’est pas sorti de chez lui, 3e petit cochon a mangé tout le pâté, 4e petit cochon n’a rien eu pour lui, 5e petit cochon a pleuré groui, groui, groui ». Ils sont justement 5 suspects de la mort du peintre Amyas Carle. 5 toujours en vie. Tous entouraient l’artiste il y a 16 ans quand il fut empoisonné. A l’époque, seule sa femme fut inquiétée et condamnée mais, aujourd’hui, sur insistance de sa fille – devenue une femme magnifique – Hercule Poirot reprend l’enquête et la chanson n’est plus la même ! Sur une histoire adaptée à la scène en 1960 par la fameuse romancière, Miceal O’Griafa et David Charrier, animateurs du Webzine BD trame9, réussissent un premier album impeccable de ton. Bien sûr, l’intrigue est typique d’Agatha Christie : un meurtre suspect, un coupable improbable, un entourage compliqué, une enquête pleine de tact et – au final – une confession miraculeuse du criminel(le). Classique mais éprouvé, efficace. Narration comme dessin réussissent le mariage du classicisme et de la modernité. Le trait de David Charrier est fin et sa mise en couleur léchée. Le lecteur appréciera ce nouvel opus d’une série de qualité au succès grandissant, traduite chez Harper Collins en anglais. If you prefer…