L'histoire :
Il était une fois en un merveilleux royaume un merveilleux palais aux mille et une couleurs. Le roi et la reine tenaient conseil en compagnie de leur fou – de sage conseil – et leur chambellan, un odieux personnage. Quel mari trouver pour la princesse ? La princesse devrait épouser un jeune et beau prince mais nul ne se présente. Faudra-t-il se résoudre à ce qu’elle épouse le vilain chambellan ? La perspective déplaît à la reine… La princesse est une artiste. Jeune femme libre et accomplie, elle danse et chante chaque jour à la vue du fâcheux chambellan tombé amoureux tant de sa beauté que de son argent. Petit Pierre aussi du moulin de son père est tombé sous le charme. Il rêve à la princesse (…). Vient un jour où le père de Petit Pierre décède. Il laisse en héritage à ses aînés le moulin et à son dernier, le chat. Que fera Petit Pierre d’un bête chat ? Mais l’animal est de fait un phénomène. Doté de la parole, chaussé de bottes magiques, il sait comment faire de son maître le futur prince du royaume…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sortie près de deux semaines avant l’original cinématographique, La véritable histoire du chat botté est une adaptation bande dessinée de bonheur « partagé »… Partagée car à l’instar de son modèle projeté, elle ne fera sans doute pas l’unanimité. Mais une chose est certaine : le 9ème art l’emportera cette fois sur le 7ème. Reprenant une idée qui les séduisait depuis la conclusion du Petit Mamadou Poucet, notre trio EP jeunesse – Tarek, Morinière, Svart – s’est attaqué de bon cœur à cette adaptation bande dessinée. Une « commande » certes mais finalement souhaitée, prévue. D’autant que le pitch rejoignait leur idée donc, faisons une pierre deux coups ! A la plume d’abord, Tarek s’est certainement vu contraint à coller au plus près à ce qui a pu ou serait peut être vu, mais il a préservé son ton singulier. L’esprit du conte de Perrault est gardé mais il est modernisé (voire dépaysé) dans la narration, l’agencement, la situation, les personnages, le phrasé, etc. Pour le dessin, Aurélien Morinière le suit naturellement, et son trait fait une nouvelle fois mouche d’adresse et d’à propos. Les planches ont visiblement été composées sur différents plans, sans doute aidés et/ou repris des images de synthèses, conférant au travail de l’artiste une certaine « impression numérique » qu’on ne lui connaissait pas jusqu’alors (les visages des personnages se détachent notamment très nettement). Côté couleurs enfin – et c’est peut-être la meilleur – le résultat obtenu par Svart, non content de remplir très probablement le cahier des charges, gratifie le lecteur d’un festival de tons bariolés à dominantes chaudes et joviales. En résumé : un bonheur ! Un bonheur partagé donc, à partager.