L'histoire :
En -1700 avant Jésus Christ, des hommes vivant sur le territoire de la France actuelle, y vivaient déjà depuis des millénaires. Ils s’étaient installés afin de trouver et développer des moyens de subsistances. À la fin de la préhistoire, des populations situées au-delà du Rhin multiplient les incursions ou invasions des territoires de la France actuelle. Ainsi, en -800, arrivent les Celtes depuis l’Asie. Puis en -400, arrivent de nouveaux envahisseurs de l’Est qui s’installent en Champagne. Les batailles avec les autochtones que l’on appelle les Gaulois sont redoutables et sanglantes. Les Gaulois ne craignent rien, pas même la mort. Collectionner les têtes des adversaires morts est on ne peut plus sérieux. Les plus belles sont échangées contre beaucoup d’or. À côté de ce genre de pratiques, qui peuvent paraître de nos jours assez barbares, les Gaulois sont tout de même civilisés et possèdent une organisation sociale complexe. En -390, certains Gaulois se remettent en route pour chercher de nouveaux territoires. Ils franchissent les Alpes et pillent quelques citées. Ils vont même jusqu’à assiéger Rome qui achète sa libération contre de l’or. Les échauffourées avec les romains commençaient seulement…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En 12 tomes (à raison de 2 ou 3 volumes par an), la série Pour les nuls s’est donné l’ambition de faire découvrir l’Histoire de France en bande dessinée. Sur ce premier tome, après avoir résumé 2000 ans de préhistoire en 2 planches, le scénariste Laurent Queyssi débute cette Histoire vers -400 avant JC, pour finir dans ce volume en 511 après JC. 1000 ans d’histoire en 42 planches : autant dire que ça va à plus de 500 à l’heure… On assiste alors à une litanie de batailles et de changements de pouvoir, difficile à absorber du premier coup. Le lecteur appréciera alors les quelques passages développés où le récit traditionnel reprend le dessus. Ni manuel d’histoire, ni roman historique, cet album est donc un peu coincé entre les deux et tire plus d'inconvénients que d'avantages de cette ambivalence. Difficile d’en retenir quelque chose à part les grandes lignes : vous aurez toujours zéro à votre interro d’Histoire. Difficile aussi de se passionner pour une trame scénaristique saccadée et très rapide. Si le graphisme académique de Gabriele Parma réussit à insuffler le ton et à donner ce qu’il faut de détails pour laisser l’imagination faire le reste, les principes de la série Les nuls, telle la mascotte qui permet « d’éclairer » un évènement important, sont inutiles, voire polluants. Sur ce point, la ligne éditoriale manque cruellement d’innovation pour s’adapter au médium BD. Le dossier historique qui succède est en revanche plutôt intéressant et permet de mieux saisir certains points de l’album, de mieux resituer la Gaule dans un contexte historique mondial. Au global, ce tome remplit tout de même son office : saisir et comprendre l’essentiel d’un bout d’Histoire de manière tout de même sympathique et sans avoir à y passer des heures.