L'histoire :
Oriane et Philippe sont tous deux à la fac dans le même cours de littérature comparée. Elle est bassiste depuis cinq ans, travaillant seule avec un synthé, lui guitariste chanteur. Liés d’amitié lors d’un concert Rock grâce à leurs points communs, ils commencent à échanger leurs idées et recrutent un synthé et un batteur. Après avoir réfléchi ensemble quelques minutes, les OMP sont nés. Premier concert d’ouverture pour les Instant Death, et puis on enchaîne les expériences plus ou moins intéressantes, plus ou moins foireuses. Le BA.BA du groupe de rock. La réception du public n’étant pas mauvaise, une K7 démo est mise en vente. Puis l’idée d’un enregistrement en studio fait son chemin. Entre temps, les OMP sont d’ailleurs devenus les Mops. Mais suffit-il de plaire aux fans pour garder son groupe à flot ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La bibliographie rock en BD ne cesse d'augmenter depuis deux décennies. On ne compte plus les bios d'artistes, de groupes ou de studios célèbres, chez les plus grands éditeurs. Parfois, certains titres un peu plus alternatifs amènent une vision d'où ressort l'essence même de la musique. Love and Rockets, par le prisme de Jaime Hernandez… Lock Grove comics (J.C. menu), The Year Loop Broke (Raymonde Howard et Half Bob), Les identités remarquables (Benoit Baral), Terminus pogo (Ulric) ou plus récemment Les héros du peuple sont immortels (Steph Oiry), pour n'en citer que quelques-uns. The Mops nous plonge dans la vie d'un groupe amateur, de ses tout-débuts, en passant par l'aspect composition, les répétitions, les relations aux autres groupes, la dure réalité de la diffusion en live, le studio et la difficulté de le garder vivant. Daniel Selig, en dehors de son travail BD, joue dans plusieurs formations. Sa bonne connaissance du milieu permet un scénario imprégné d'un réalisme sans fard. Les anecdotes telle celle du groupe « vedette » Instant Death, profitant des débuts des Mops, sont savoureuses. Otto T, habitué des éditions Flblb et des fanzines depuis 25 ans, délivre un trait noir et blanc souple typique de l'immédiateté que permet et demande le média alternatif souvent autobiographique, dans l'esprit d'un J.C. Menu ou d'un Luz. Celui-ci convient à merveille au propos. Car si l'histoire ne manque pas de dynamisme et d'humour, elle s'inscrit dans un réalisme quasi documentaire, d'où les sentiments ne sont pas absents. Ces Mops ne sont pas japonais et ne sont pas psychédéliques, mais ils crient aussi avec fierté « I am just a Mops! » (Et « Kill the Mall » aussi, accessoirement). Après ça, plus qu’une chose à faire : monter un groupe !
