L'histoire :
Clara aime le cul ou plutôt… Clara adore le cul ! Toutes les combines sont bonnes, même pour un petit coup à la sauvette. Elle irait même jusqu’à simuler un feu dans son appartement pour aguicher le pompier de passage avec un « au secours » savamment époumoné par la fenêtre, la poitrine à l’air. Les petites invitations coquines écrites sur la porte des toilettes (avec son numéro de téléphone) ne suffisent pas toujours à remplir son carnet de rendez-vous. Le godemiché « orgultime » ou le vibreur du téléphone portable, ça passe une fois, mais ça ne fait tout de même pas de vrais câlins. Aussi décide-t-elle de s’occuper personnellement de l’accueil des nouveaux stagiaires et des entretiens d’embauche pour son département : et oui, il faut coucher… mais en plus il faut être bon. Il faut dire qu’elle est devenue une vraie professionnelle en matière de sexe, prenant même un sexcoach pour faire travailler les bons muscles et être toujours au courant des positions à la mode. Malgré tout cela, elle se garde cependant pour l’homme qui voudra bien l’épouser un jour : la sodomie sera pour la nuit de noces.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec Garce Attack, le talentueux artiste complet qu’est Arthur de Pins revient en force pour un troisième volet de Péchés Mignons, s’adjoignant cette fois les talents de la scénariste Maïa Mazaurette. Cette dernière n’en n’est pas à son coup d’essai, déjà connue pour ses chroniques, ses blogs ou plus récemment pour son dernier ouvrage La revanche du clitoris (explicite, non ?). Elle est donc parfaitement dans le ton, présentant le profil idéal (hum…) pour s’associer à cette série au succès mérité. En somme, Mazaurette a donc la chance de pouvoir s’amuser avec de Pin’s… (prononcez correctement, svp). Dans ce nouveau recueil, on retrouvera bien évidemment le dessin particulier, une sorte de 3D infographique très abouti, qui mérite à lui seul le détour, tant il est drôle et maîtrisé. L’arrivée de Mazaurette apporte certainement le renouveau qui évite l’essoufflement. Néanmoins, on regrette une perte sensible de subtilité… Jusqu’alors, la série pouvait revendiquer l’adjectif « mignon » du titre. Beaucoup plus démonstrative dans les actes, plus directe, la tonalité y perd en qualité narrative. Certes, cette nouvelle mouture n’est pas à proprement parler vulgaire, mais elle s’approche dangereusement de la ligne rouge…
