L'histoire :
Hétérosexuel par définition, Arthur est tour à tour monogame et polygame, mais toujours obsédé par les attributs féminins dès lors qu’ils sont ostensibles (poitrines insolentes, fesses rebondies, sexes épilés…). Il est un prototype du mec super sensible… à la gente féminine, surtout lorsqu’elle exhibe un décolleté en dentelle, un string qui dépasse du jeans, ou qu’elle évoque ses attirances pour les expérimentations originales. Puis un jour, Arthur est invité à dîner chez un pote, et il y est le seul célibataire. Il se retrouve donc le centre de railleries et fait aussi la connaissance de la copine de son pote, Clara, une roussette sexy qui trouve son mec franchement reloud… Il n’en fallait pas plus pour que leur histoire commune débute. Clara et Arthur se trouvent notamment des points communs sur leur approche de la liberté sexuelle : oui à l’amusement et à la sexualité débridée ; non à l’enfermement de la vie de couple. Jeux fripons, lapsus et plans culs s’alternent alors avec petites tromperies ordinaires. Jusqu’à ce que la cohérence de leur couple leur saute au visage comme une évidence…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il y a pile 10 ans, Arthur de Pins débutait des gags fripons et originaux pour le magazine Max, sur un ton et un parti-pris graphique aussi astucieux l’un que l’autre. Sur le premier point, ses histoires courtes (la plupart du temps en 1 planche) parlent de cul frontalement, mais toujours sur le ton du jeu, de l’ouverture d’esprit, sans jamais la moindre intention néfaste. Car il y a des chances qu’on se fasse couillonner depuis des millénaires : si ça se trouve l’adultère n’est même pas un péché ! Voilà l’idée centrale : dans notre société occidentale moderne, le cul n’est pas (que) cochon, il peut aussi être mignon. Sur le plan du graphisme, de Pins imposait ce qui allait devenir sa griffe : un dessin tout vectoriel, sans contours de forme, animant des personnages avec des grosses têtes rondes et des petits corps rebondis. Ses petites nénettes sont ainsi diablement appétissantes (pardon, ici parlait un mec). D’abord tout seul dans le tome 1, Arthur de Pins met en scène son personnage d’Arthur (un alter ego ?) seul, dans une vie de célibataire bien dans sa peau et à la sexualité épanouie. Puis au tome 2, Arthur (l’auteur) est souvent aidé par diverses coscénaristes, en compagnie desquels il introduit (au sens propre du terme) le personnage de Clara, une roussette pétillante et coquine. Au tome 3, Maïa Mazaurette, spécialiste de sociologie du sexe, apporte un peu de fraîcheur dans le quotidien tumultueux de ce couple moderne, en se focalisant plus volontiers sur les envies de Clara. Le plan cul réciproque d’Arthur et Clara se structure néanmoins dans le tome 4, toujours avec Maïa Mazaurette. Quatre tomes plus tard, donc, aux prémices de la période noëlisante 2013, l’éditeur Fluide Glacial trouve l’idée géniale de cette intégrale à l’édition classieuse, présentée dans un emballage en cuir rouge, avec une (vraie) fermeture éclair au milieu. Pile poil dans le sujet, le conditionnement de ce livre-objet l’impose comme un chouette cadeau pour les mecs des deux sexes (sic). Cadeau bonus : dans un livret final, après une longue interview et moult illustrations, de Pins livre ses secrets didactiques pour le dessin vectoriel !
