L'histoire :
Bronski passe dans le couloir, tandis que son fils Nini est consciencieusement attablé en train de faire ses devoirs pour l’école. Le père de famille remarque alors la petite roue, que Bob le hamster-jongleur est occupé à faire tourner. Il parait que ça aide pour la concentration (Nini a lu ça dans Science et Vie Junior). Et puis ça n’est pas non plus trop fatiguant pour Bob : il y a un petit moteur électrique pour lui éviter de s’épuiser. Or, le lendemain matin, au réveil, Nini se rend compte qu’il a oublié de débrancher la roue de Bob ! Toute la famille se rue dans la salle à manger et découvre le hamster dans un état de tétanie avancé. Aussitôt, ils se rendent chez le vétérinaire. Mais Bob va déjà mieux. Il est juste psychologiquement traumatisé. Le véto lui fait donc subir une psychanalyse. La prescription préconisera des séances de piscine, pour se faire des amis. Bronski l’installe donc sur une bouée flottante dans son bocal aux poissons rouges. Mais la discussion des poissons rouges, c’est pas ça. Pour l’aider à reprendre goût à la vie, Georges (la fille) propose alors d’emmener le hamster au cirque. Dont acte….
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les aventures en historiettes non-sensiques et faussement autobiographiques de la famille de Bronski Proko et de son chat Clark Gaybeul sont depuis longtemps un standard adulé du magazine Fluide Glacial. Des gros nez, des scénars qui partent en couille (oui, pour un Edika on a tout a fait le droit d’écrire couille sans culpabiliser), des bulles à rallonge et aux formes improbables, des couilles (tiens, la preuve) qui dépassent des slips, de jolies couleurs… Les fans connaissent la recette par cœur et c’est justement pour ça qu’ils y reviennent. On serait tenté de dire qu’il n’y a strictement rien de neuf dans cet Edika numéroté 34 (le T33 est finalement l’album consacré à Clark Gaybeul), par rapport aux précédents. Juste 8 historiettes jouissivement débilof, dont 1 seule en noir et blanc (aaaah mais pourquoi ??). Mais on serait aussi tenté de dire que cet auteur est d’une constance admirable, que son sens du non-sens est un indicible bonheur à ascendance jubilatoire, que sur la longueur son œuvre montre une cohérence hypnotique. Mais comme on a déjà dit tout cela lors des tomes précédents, on va plutôt en profiter à vous inciter à aller visiter l’expo qui lui est consacré à la Galerie des Arts Graphiques (5 rue Dante à Paris), du 17 juin au 13 juillet 2011. Vous serez alors subjugué (et le mot est faible) par le détail de ses trains d’atterrissage d’avion et la puissance de ses teintes turquoises, toujours peintes à la main. Parce qu’il est comme ça Edika : un artisan généreux qui n’adore rien tant que finir ses sketchs en changeant de sujet. A ce propos, vous avez vu cet ours adepte de jacuzzi ?
