L'histoire :
Gai Luron est fatigué de bander… son arc. Alors il doit trouver un stratagème pour retarder le facteur, qui est toujours à l’heure, et apporte toujours beaucoup de courrier à Jujube et lui. Le renard est perplexe, car son flegmatique ami veut faire du plongeon de haut vol dans une piscine gonflable… Mais Jujube est outré : au repas des seconds rôles de la bande dessinée, Fantasio lui a dit que Gai Luron étaient has-been ! Tout à leur colère, les deux héros sont surpris par un terrifiant rectangle qui parle, qui n’est autre qu’un téléphone portable. Le coup est dur, et des solutions doivent être trouvées. Changer de partenaire ? Trop compliqué. Gai Luron va même jusqu’à consulter une bohémienne, mais il est un peu trop réfractaire… pouvoirs médiumniques, boule de cristal, tarot de Marseille, tout y passe ! Gai Luron repart heureux et excité, pourtant ce n’est pas sûr qu’il ait bien compris… Finalement, les deux héros vont se mettre à l’Internet, avec un ordinateur forcément high tech.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Décidément, Gai Luron est vraiment de retour. Voici déjà un troisième tome des « nouvelles » aventures du personnage créé par Dieu en personne, Marcel Gotlib. Et grâce à l'affiliation de l'écurie Fluide Glacial à la galaxie Bamboo, c'est le couple Sti et Alexandre Amouriq qui se colle à ce nouvel opus. Au scénario 2.0, l'ancien ingénieur informaticien confronte les héros au dépassement ultime des nouvelles technologies. Ils s’y mettent avec un ardeur bien peu coutumière, notamment pour ce chien qui fait la sieste plus vite que son ombre. Si les gags sont éclectiques et que le rythme général est assez soutenu, l’ensemble manque de souffle et le lecteur sourit rarement. C’est peu drôle et les couleurs, plus vives, donnent une impression de pré-fabriqué. On retrouve pourtant avec plaisir les héros habituels, Gai Luron bien entendu, mais aussi Jujube et la magnifique Belle-Lurette, toujours aussi inaccessible, et qui se retrouve par la faute des deux gaillards, dans des situations qui mettent sa distinction légendaire à rude épreuve. Dans l’ensemble, c’est un opus assez décevant, mais on ne peut s’empêcher de le regarder avec des yeux pleins de nostalgie et d’affection.
