L'histoire :
Née dans le sympathique quartier de Yopougon à Abidjan, Akissi a l’incroyable talent de se fourrer continuellement dans des situations qui sentent la maladresse, la bêtise ou le « pas de chance » à plein nez. Tenez ! Il suffit par exemple que sa maman lui demande simplement d’apporter quelques poissons à une amie, pour que la mission tourne à la cata’. D’abord, elle se trompe de chemin. Ensuite, elle se fait piquer le poison par un chat. Enfin, en le poursuivant, elle tombe dans une poubelle. Et au final, elle se fait sévèrement disputer. Même chose quand il s’agit de simplement s’amuser au foot. Il ne suffit pas, en effet, de devoir faire ses preuves auprès des garçons pour qu’ils l’acceptent dans la partie. Il faut en plus éviter de se faire rosser par le voisin soupçonné d’avoir subtilisé le ballon. Heureusement, parfois, la malchance change de compagnon en s’accordant les faveurs de ce pauvre Edmond. Fan de Spectreman, le voilà par exemple grimpé sur un toit tout à fait convaincu de pouvoir s’envoler ou plus certainement d’avoir les 2 jambes cassées...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour les sympathiques garnements de 6 à 10 ans qui ne font pas encore partie des 60 000 heureux lecteurs de la série, les éditions Gallimard lancent habilement l’appât d’une compilation des 3 premiers volumes, histoire de les ferrer définitivement. Et c’est tant mieux ! Car cette digne héritière de la petite Sophie de la Comtesse de Ségur – option Afrique savoureuse, Abidjan coloré et Yopougon animé – en a incroyablement sous la pédale pour se faire adorer de son exigeant lectorat. Des bêtises à gogo, un frangin à enquiquiner, des copines et copains du même tonneau, des remèdes radicaux – et peu engageants – pour se soigner, des vacances particulièrement épuisantes pour ses grands-parents… Notre petit piment sur pattes est partout, à la faveur de 21 historiettes pleine de débrouillardise, de touche à tout risqué et de gentilles effronteries. De quoi combler facilement le public cible, aussi à l’aise qu’amusé dans cet univers où le dégoûtant est tout le temps rigolo, où les gamins semblent libres comme le vent et où, finalement, même quand ça finit mal, le drame est totalement absent. Bref, une fois prise en main – et déconnecté du tempo plus adulte de sa la série « grande-sœur » Aya – cette brochette de péripéties réjouissantes s’avale avec un insatiable appétit. Alors si vous ne connaissez pas encore Boubou, le mangeur de poux, Edmond le dingo de Spectreman, les sangliers gourmands de caca et surtout cette petite fille à tresses serrées qui dévore son enfance par tous les bouts, courez vite vous offrir cet indispensable cadeau !