L'histoire :
Nous sommes désormais en 1955, la guerre n’est plus qu’un mauvais souvenir. La fête de la Saint Jean a débuté, les brioches des deux familles de boulangers du village sont présentes sur les étals. Marie se souvient de ses relations intimes avec Marcelin, qui ne lui aura pas été fidèle. Le petit garçon de Marguerite a déjà dix ans, tout le monde a compris qu’il n’était pas le fils d’Henri, mais le fruit d’une liaison avec Marcelin. Elle envie la jolie famille que forment les Drumont, Monique et son mari le garagiste. Elle ne voit pas que Marguerite, elle aussi, s’est cachée pour flirter avec Grégoire, son amant caché. Pendant ce temps et alors que la nuit est tombée, le feu traditionnel illumine les visages. Les conversations entre les hommes tournent autour de leur travail et de leurs ambitions. Henri cherche par tous les moyens à vendre sa brioche au delà du village. Il projette de racheter une boulangerie d’un village voisin. Lors du premier rendez-vous, tout semble bien se passer. Il y aura même un coup de foudre entre Marcelin et Antoinette, la fille du boulanger. Le mariage va très vite avoir lieu, mais il sera l’occasion d’un évènement perturbateur : Henri et Etienne vont en venir aux mains, ce dernier ayant pris son collègue de vitesse en rachetant deux établissements...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce troisième tome qui clôt la série nous plonge dans les années de reconstruction après la guerre, et la montée en puissance des procédés industriels. La boulangerie traditionnelle cherche à se développer, la brioche deviendra le symbole des revenus supplémentaires que les entrepreneurs vont chercher à générer, avec notamment la création d’un premier atelier de production dont la dimension dépasse tout ce qui existait jusque là. Ce dernier tome est moins fort que les deux précédents en terme d’intensité dramatique. L’occupant n’est plus là, la violence spectaculaire qui clôturait le premier épisode avec ce crâne explosé au milieu de la cuisine est remplacée par une rivalité plus sourde entre hommes ambitieux, sur fond de relations amoureuses entre les membres de leurs familles. Mais l’histoire ne va pas pas tarder à refaire surface. Le traitement graphique est toujours très efficace, avec un sens de la mise en scène percutant que l’on retrouve aux moments clés (sans nécessairement exploser un nouveau crâne). Une saga familiale bien menée, un micro Dallas de la brioche vendéenne avec son lot de personnages pas forcément exemplaires.
