L'histoire :
Juste avant le déclenchement de la guerre, les parents de Marcelin ouvrent une nouvelle boulangerie dans le village de Saint-Jean. Une nouvelle famille qui débarque, et une concurrence nouvelle pour les Durand, bien installés et qui ne vivent pas bien l'arrivée de cette concurrence. D'autant que le pain des Martineau est bien meilleur, et que très vite une clientèle fidèle franchit la porte de la nouvelle boutique. Mais son mari parti pour le front, Marguerite doit s'occuper seule de poursuivre l'activité. Et lorsque le village va finalement être occupé par les allemands, assurer la fourniture des habitants avec leurs tickets de rationnement, et des officiers qui ont investi une partie de la ville. La jeune femme est d'ailleurs courtisée par un officier chargé de venir chercher le pain chaque jour. Mais un jour, c'est un homme en fuite qui franchit le pas de la maison, Marguerite va le signer avant qu'il ne s'enfuie pour se cacher. La résistance s'organise discrètement et compte sur la boulangerie pour participer en toute discrétion à la transmission de messages codés pour des opérations à venir. Toute la famille va se mettre en danger, tout en gardant l'apparence d'un petit commerce inoffensif.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Jean-Charles Gaudin et Steven Lejeune construisent une série historique et familiale assez classique autour du thème du pain, qui va jouer un rôle tout particulier dans cette première intrigue prévue en deux tomes, avant un second volet qui clôturera la série. Autour de la petite boulangerie se construisent une série d'intrigues personnelles avec les habitants du village et les occupants, tandis que la guerre impose ses enjeux et fait émerger des comportements héroïques. Les choses avancent assez vite et il se passe déjà beaucoup de choses dans ce premier volume, qui s'ouvre sur la promesse d'une image assez gore : un rouleau à pâtisserie qui va s'abattre sur le crâne d'un officier allemand qui mange un morceau de pain. Les images tranquilles de la vie en province sont donc de courte durée, la violence de la guerre va venir marquer le quotidien du village d'apparence tranquille. Le ton général est celui d'une histoire grand-public, on n'est pas très surpris par les évènements, même si on se demande vraiment ce qui va se passer après la dernière case de ce premier volume. Le soldat allemand, lui, n'aura pas l'occasion de connaître la suite (ouille ça doit faire très très mal), mais ses copains vont forcément se rendre compte de quelque chose.