L'histoire :
Alors que le groupe de français qu'il promenait à proximité des côtes somaliennes est toujours prisonnier des pirates, Max a un plan. Djad, le pêcheur qui l'a recueilli après l'attaque de son bateau, a été emmené par un cargo français venu déverser des déchets toxiques sur les côtes. Churchill, un des lieutenants des pirates, est amoureux de la fille de Djad. La solution s'impose d'elle-même : Max va aller trouver Churchill pour lui proposer un plan d'attaque et sauver le père de sa petite amie en échange de la vie de ses anciens clients. Tout d'abord incrédule, le pirate se laisse tenter par le culot du français. Il accepte de mettre au point une stratégie qui utilise le yacht de Max. Il réussit à convaincre son chef Hassan de l'intérêt du plan d'attaque. Pendant ce temps, à bord du cargo, Djad se fait violemment interroger par les mercenaires sans scrupules qui venaient polluer les côtes de son village. Persuadés que leur trafic a été repéré, les marins n'ont pas la moindre idée de ce qui va se jouer. La confrontation qui approche va lever le voile sur la véritable nature de bien des protagonistes...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le deuxième épisode de cette aventure de piraterie moderne sur les côtes africaines apporte une conclusion complète aux aventures sans concession de Max au milieu des pirates somaliens. Les auteurs font leur possible pour donner quelques éléments de contexte économico-politique, nous éclairant par exemple sur les raisons qui contraignent les pêcheurs locaux à renoncer à leur métier pour sombrer dans la piraterie. En parallèle, ils font progresser leur intrigue sur des ficelles plutôt approximatives ou alors très usées, qui ne surprennent pas. Le scénario de Guillaume Dorison a le mérite de fournir sa dose de révélations, mais elles sont égrenées sur des séquences dont le suspense n'est pas vraiment palpable. Le dessin d'après photos si reconnaissable de Ponzio reste efficace malgré la raideur du positionnement de ses personnages sur ses décors aux couleurs très travaillées. Quelques expressions de visage semblent également parfois en décalage par rapport à l'atmosphère du récit, ou nous rappellent vivement la présence d'un modèle photo derrière leur conception. Une sorte d'esthétique glacée ultra réaliste, qu'il faut apprécier pour pouvoir se plonger dans cet album.