L'histoire :
Après avoir commencé en tant que pilote de course, l’anglais Colin Chapman crée sa propre écurie de formule 1 dans les années 50 : Lotus. Il gagne peu à peu ses galons au sein de la profession et commence à se constituer un palmarès, notamment grâce à ses innovations techniques et un pilote d’exception, Jim Clark. Mais en avril 1968, lors d’une course de F2 à Hockenheim, Clark a un grave accident et meurt sur le coup. Chapman est très choqué par la disparition de son ami. Quelques semaines plus tard, c’est un autre pilote, Mike Spence, qui est tué lors d’une séance d’entrainement par son propre pneu avant-droit, alors qu’un problème technique l’avait obligé à se freiner en rappant le mur de sécurité. C’en est trop pour Chapman. Il demande à Jabby Crombac de payer les factures et tout vendre : il arrête la compétition. Heureusement, Crombac n’en fera rien… et en mai 1968, Chapman est de retour sur les circuits avec un nouveau bolide, muni d’une double innovation : un aileron à l’avant et un becquet à l’arrière. Mais les débuts de sa nouvelle Lotus, conduite par les pilotes Graham Hill et Jackie Oliver, sont plus que laborieux…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette série inscrite au sein de la collection Plein gaz de Glénat, propose une biographie en bande dessinée de l’industriel inventeur de la firme Lotus. Ce second tome reprend exactement là où nous avait abandonné le premier : sur la mort tragique et accidentelle de Jim Clark. Le journaliste Denis Bernard, qui a pris ses marques dans l’édition BD en réalisant des Dossiers Michel Vaillant (Fangio et Pescarolo), poursuit l’histoire de ce monstre sacré de la F1 sur un rythme équivalent au premier opus. C’est-à-dire que la narration se montre de nouveau très technique. Elle alterne les courses, les incidents techniques, les accidents mortels et les anecdotes comme autant d’étapes d’une saison de F1. Tout cela manque cruellement de souffle « romantique », d’empathie pour les protagonistes ou plus globalement de construction séquentielle attachante. La biographie est certes détaillée et appliquée (avec toujours des petites fiches techniques sur les voitures)… En outre, elle est précisément dessinée par un pool de dessinateurs qui ont tous largement fait leurs preuve au sein du studio de Jean Graton, pour Michel Vaillant : Nedzad Kamenica, Christian Papazoglakis, Robert Paquet. Elle intéressera assurément les amateurs de courses automobiles, se révèlera une série indispensable pour ceux de la marque Lotus, mais tombera des mains des amateurs de 9ème art qui ne se passionnent pas particulièrement pour le monde de la bagnole…