L'histoire :
Dans les années 70, Colin Chapman, industriel à l’origine de la firme automobile Lotus, met toute son énergie dans la compétition de Formule 1. Ce milieu stressant et galvanisant lui permet d’imaginer et de tester de nombreuses innovations technologiques – portant sur l’aérodynamisme ou les fonctionnalités de ses bolides – afin ensuite d’en dériver des modèles grand-public, pour la route. En 1971, pourtant, Lotus est en retrait de la compétition. Les innovations ne sont pas au point et les résultats sont décevants. Chapman congédie même l’un de ses pilotes, Wisell. L’année suivante, il revient à la compétition avec un nouveau modèle, un nouveau pilote (Dave Walker) et un nouveau sponsor (la marque de cigarette JPS). Cette fois, c’est un réel succès lors des Grands Prix, la presse titre « Chapman au sommet de son art ». Logiquement, les ventes des Lotus de série se trouvent boostés par les succès sportifs. Le directeur commercial Graham Arnold jubile ! Chapman diversifie donc son activité en achetant un chantier maritime. Là aussi, l’innovation est son atout majeur : il invente un procédé révolutionnaire de moulage sous vide pour les coques des bateaux…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Suite et fin de la biographie dessinée de Colin Chapman, l’industriel et directeur d’écurie de Formule 1 Lotus, qui s’est caractérisé dans ce milieu par sa course effrénée à l’innovation. Dans le registre, ce tome 3 montre donc l’arrivée des ailerons, des jupes sous les voitures, mais aussi une trouvaille majeure : les pontons latéraux qui permettent une meilleure adhérence à la route. Les présentations des modèles se succèdent ainsi aux courses, les succès aux échecs… Sur le plan narratif, en effet, cette biographie se révèle d’une plate linéarité, se contentant d’empiler chronologiquement et méthodiquement, sans plus d’empathie que cela pour aucun des personnages, les étapes qui jalonnent la vie de Chapman. Or étant donné que ce tome 3 couvre les années 1971 à 1982 en 46 planches traditionnelles, et que durant cette période, il y a de nombreux Grands Prix et rebondissements dans la vie de l’industriel, la biographie file elle aussi à vive allure. De fait, rarement deux cases successives appartiennent au même contexte. Au dessin, l’ancien « team Graton » (Nedzad Kamenica, Christian Papazoglakis et Robert Paquet, anciens du studio Michel Vaillant) est évidemment rompu à la mise en scène des courses et des pilotes. Le décorum des Grands Prix est donc évidemment parfaitement rendu et crédible, et fera mouche auprès des amateurs de Formule 1… et que de ceux-là.
