L'histoire :
A la recherche de son père, Chimère débarque à Amsterdam. Elle revient de Panama avec Oscar, désormais son amant et garde du corps. A l’adresse que Hugh Edson leur avait donnée, ils ne trouvent personne. Monsieur Théo est en effet à Paris ! La concierge les envoie vers l’adresse parisienne de l’homme que Chimère croit être son père. A Paris, la Tour Eiffel est presque achevée, et le scandale de Panama, auquel Chimère et Oscar sont liés, a ruiné des milliers de petits épargnants… Mais la jeune femme n’a qu’une idée en tête : rencontrer son père. C’est une femme enceinte qui l’accueille. Se sentant trahie, Chimère est dure et agressive avec Théo, et ne lui laisse pas le temps de s’expliquer. L’épouse de Théo fait un malaise et quand Chimère s’en va, furieuse et triste, Théo explique à sa femme que c’est la fille de son frère, Vincent, enfermé dans un asile d’aliénés en Provence, et qu’il préfère qu’elle croie que son père est salaud plutôt qu’un malade mental. De retour à La Perle, Chimère se rend compte que sa mère, mourante, a laissé les affaires péricliter…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dernier tome de la série du trio Peling, Mélanyn et Vincent, Nuit étoilée ferme parfaitement la boucle avec un final très agréable pour le lecteur, qui trouve de nombreuses réponses aux différentes questions soulevées durant les cinq premiers tomes. Une fin en clin d’œil particulièrement appréciable. Christophe Peling et Mélanyn ont réussi à créer un personnage torturé, dur et désabusé, mais qui reste finalement attachant. Chimère agace, choque le lecteur, mais sa quête initiatique était rudement jalonnée d’épreuves extrêmement dures. Le XIXème siècle d’une IIIème République en construction est bien dépeint par les scénaristes, entre scandales financiers, apprentissage de la démocratie et rêves d’une nation industrielle. Le scénario est bien mené et ne laisse pas de place à la rêverie. Les pièces du puzzle s’emboîtent et le lecteur y trouve son compte. Les dessins de Vincent sont toujours dans le ton de ce Paris bourgeois et canaille, qui souffre de ses secrets et de ses manipulations. Le soin particulier apporté aux décors et aux paysages permet une réelle immersion dans l’époque, même si les personnages sont très marqués heroïc-fantasy. Au final, c’est une belle série, bien menée qui se termine de manière éclatante. Le lecteur referme le livre avec le sentiment du devoir accompli, même si ce sont les auteurs qui ont tout (bien) fait.