parution 02 octobre 2013  éditeur Glénat  collection Grafica
 Public ado / adulte  Mots clés Historique / XIXème-Victorien

Chimère(s) 1887 T3

La Furie de St Lazare

Tandis que la maquerelle Gisèle se souvient de sa jeunesse tragique, Chimère est internée pour un meurtre qu’elle n’a pas commis, visant à compromettre de Lesseps. Suite d’un thriller palpitant dans le milieu des maisons closes à la fin du XIXème…


 Chimère(s) 1887 T3 : La Furie de St Lazare (0), bd chez Glénat de Melanÿn, Pelinq, Vincent, Morgil, Piero
  • Notre note Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

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  • Scénario Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

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  • dessin Yellow Star Yellow Star Yellow Star Yellow Star

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©Glénat édition 2013

L'histoire :

A Paris, en 1887, la jeune Chimère n’a que 13 ans lorsqu’elle est enrôlée dans une maison close, la Perle Pourpre, dirigée d’une main de fer par Madame Gisèle. Grace à son jeune âge, elle y connait son petit succès… jusqu’au jour où elle se retrouve le jouet d’enjeux qui la dépassent. En effet, les dénommés Blandin et Jack prennent subrepticement une photo d’elle, alors qu’elle est nue au lit avec Ferdinand de Lesseps (drogué). De puissants intérêts politiques visent visiblement à compromettre le célèbre entrepreneur français à l’origine du creusement du canal de Suez, et en projet pour celui de Panama. Un violent tumulte suit la prise de la photographie. Pour éviter que l’alerte ne soit donnée, Jack égorge Salomé, une prostituée collègue de Chimère, puis il s’enfuit… Mais c’est la petite Chimère qui est inculpée par la police, pour le meurtre de Salomé. Elle est conduite dans les geôles crasseuses de l’hospice Saint-Lazare. Après quelques jours d’internement en compagnie d’une démente, elle recevra la visite du docteur Charcot, qui s’intéresse alors à l’hystérie féminine. Elle ignore encore que pendant la fuite de Blandin, celui-ci a perdu la précieuse plaque photographique ! C’est le jeune Oscar qui la retrouve quelques jours plus tard sous un meuble de la cuisine…

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

A travers le destin tourmenté et courageux de la jeune Chimère, prostituée de 13 ans dans le Paris de la fin XIXème, Christophe Pelinq – que la plupart des amateurs de BD connaissent mieux sous son pseudo d’Arleston – et sa compère Melanÿn poursuivent une œuvre prégnante et originale. La peinture authentique de l’époque s’appuie pour beaucoup sur le trait du dessinateur Vincent, qui trouve un alliage étonnant entre spontanéité du trait semi-réaliste et rigueur historique. Avec son dessin dynamique parfois juste suggéré, Vincent est capable de mettre en scène des personnages très vivants, aux expressions caricaturales, évoluant dans des décors chiadés aux couleurs chamarrées, sans jamais mettre à mal la cohérence visuelle globale. Or à la fresque sociale se mêlent à la fois une chronique de mœurs pointue et de passionnants complots politiques. Petit rappel historique : en 1887, nous sommes sous la Troisième République, présidée par Jules Grevy. Le scandale de Panama n’a pas encore éclaté, mais Ferdinand de Lesseps a bel et bien débuté le creusement du canal. Une tentative de compromission de ce célèbre entrepreneur forge une grosse partie de l’intrigue de la série. Mais dans ce troisième opus, on croise aussi un dénommé Charcot (le célèbre neurologue) et des flashbacks continuent de mettre en scène la jeunesse de la mère maquerelle en compagnie de deux frères amateurs de peinture, Théo et Vincent (le scénariste ne précise pas leur patronyme, mais il y a tout lieu de déduire qu’il s’agit de Van Gogh). La dernière planche nous abandonne face à un cliffhanger un brin facile… mais qui relance tout de même grandement l’intérêt autour des origines de Chimère ! Vivement le tome 4…