L'histoire :
Suite à l'appel de Guillaume, Mathieu se rend sur la propriété des Caillerets, Mathieu découvre que 3 rangées de ceps de vigne ont été sciemment sciés. Mathieu est dégoûté : les Caillerets ne donneront rien cette année. Guillaume va prévenir la police et l'assurance. Il y aura sûrement une enquête et on demandera à Mathieu s'il n'a pas des ennemis. A ce moment-là, Guillaume se souvient qu'il y a quelques semaines, il a mis à la porte un saisonnier. Il bossait très bien, il était très doué pour la taille, mais le problème, c'est qu'il n'était jamais à l'heure, toujours à se plaindre des autres, il fumait des pétards pendant le boulot. Bref, il tapait sur les nerfs de Guillaume. Mathieu souhaite que Guillaume mène sa petite enquête pour le retrouver. Comme tous les mois, depuis deux ans, Mathieu retrouve des amis de longue date au Château de Pierreclos, une magnifique bâtisse du XIIème siècle. Il y a Jean-Marie, Anne-Françoise, Martial, Armelle et un nouveau venu, Franck Muzard, installé à Mâcon depuis deux mois. Le repas fini, Armelle confie que Martial était particulièrement hostile ce soir-là envers Mathieu. Mathieu explique que c'est sûrement parce qu'il a décidé de se passer de ses services d'assureur pour les contrats de tous ses domaines...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au fil de son parcours de scénariste riche et varié, Corbeyran est devenu un véritable spécialiste du thriller œnologique, passant allègrement de Château Bordeaux au Sang de la Vigne, en passant par le Cognac. Dernier en date, une saga revisitant le vin dans l'Histoire, Vinifera. En homme de goût (en ce moment sort aussi le Maître Chocolatier chez le Lombard), il a développé une série de one shot dans un haut lieu du vin français, la Bourgogne. Une fois n'est pas coutume, l'auteur à succès montre toute l'étendue de son talent narratif avec ce deuxième tome intitulé Tête de Cuvée. Outre un récit documenté et instructif, l'intérêt se situe ailleurs, dans les rapports entre les personnages qu'il se plaît à détailler avec une infinie précision. Bien que l'intrigue soit assez classique, il parvient à surprendre en mêlant les fausses pistes. Au dessin, Nicolas Bègue succède à Francisco Ruizge, avec un trait encré et nerveux, faisant la part-belle aux décors bourguignons et aux personnages dotés de caractères bien trempés. Clos de Bourgogne poursuit sur sa lancée, donnant l'envie de se faire un petit gueuleton tellement les repas décrits dans l'album donnent l'eau à la bouche !