L'histoire :
De nuit et en secret, le commandant Legendre de la DGSE arrive à la centrale électrique du Cluzet. En ce lieu, se terminent les préparatifs d’une expérience mystique ultime : faire passer l’esprit d’un humain dans un monde parallèle. Le cobaye est choisi et drogué depuis de nombreuses années, l’énergie de la centrale et des installations issues des dernières technologies devraient permettre cette première. Quelques membres de la loge maçonnique à l’origine de ce projet sont présents, dont Raphael Sormand et le juge Barrot, l’oncle du cobaye. Legendre les met en garde : le commandant de police Antoine Delambres est tout proche de les coincer et de faire avorter l’expérience. Il s’agit donc de se hâter ! Effectivement, Delambres et ses acolytes ont désormais la certitude que Barrot est un traitre et qu’il fait partie du complot. De son côté, la psychiatre Claire Etxebarra fait analyser les onguents avec lesquels sa « fidèle » kiné Marie la masse depuis 15 ans. Elle obtient ainsi la confirmation de ses soupçons : ces pommades maintiennent ses jambes dans leur paralysie. En outre, son fils Andreu, qui a été conçu au cours d’une expérience mystique dans une grotte, 15 ans auparavant, semble avoir hérité de ses dons télépathiques. Il espionne, déduit et commence à comprendre beaucoup de choses…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce quatrième volet se termine une expérience éditoriale peu convaincante. En effet, ces 4 tomes de Disparitions sont l’adaptation en BD, par Jacques Mazeau et Didier Convard, d’une série télévisée de 12 épisodes (diffusée en 2008 sur France 3), elle-même adaptée du roman ésotérique de Jacques Mazeau, L’or des Maures. Tout part d’une enquête de police sur un meurtre étrange dans la région de Toulouse, pour aboutir, quelques secrets cathares et expériences mystiques plus tard, à un complot maçonnique visant à déflorer l’existence de mondes parallèles, par le biais des nouvelles technologies et de drogues modifiant le niveau de conscience. Ne jugeons pas de la série télé (que nous n’avons pas vue), mais bien de la série BD. L’intrigue se voulait ambitieuse et haletante ; elle est surtout tarabiscoté et confuse. Les personnages se révèlent peu attachants et psychologiquement artificiels ; les évènements paraissent invraisemblables et leur maillage séquentiel pêche par son rythme décousu… Bref, grand-guignolesques, peu crédible et mal fagoté. Notons toutefois que ce dernier opus bénéficie de nouveau de la participation de Pierre Wachs au dessin (il officiait déjà sur le premier tome), pour une prestation bien meilleure que celle intermédiaire d’Ersel (sur les tomes 2 et 3). Ce type d’alternance, qui reflète le travail de commande impersonnel, n’est pas non plus très concluant. Certes, ce dernier opus a le mérite de répondre à la majorité des énigmes tout en offrant une fin ouverte. Hélas, ce n’est pas suffisant pour redonner du crédit au projet…