L'histoire :
De nos jours, le cadavre d’une jeune femme est retrouvé recroquevillé dans une mise en scène lugubre, au fond d’une grotte du massif du Loubier, aux environs de Toulouse. Nue, allongée en position fœtale au cœur d’un cercle de cailloux de quartz blanc, elle tient une fleur artificielle en main et présente un mystérieux symbole dessiné dans le dos, avec du sang de cerf, également reproduit sur le plafond de la grotte. Rendu sur les lieux du crime, le juge d’instruction Antoine Deslambres demande à ce qu’on expulse de la scène le professeur Sormand, une vieille connaissance passionné d’occulte. Il se ravise aussitôt lorsqu’on lui apprend qu’il s’agit du père de la victime, Estelle Sormand. Il a toujours en mémoire les recherches de Sormand sur l’existence de mondes parallèles et ses expériences à base de drogues dangereuses, auquel il a lui-même participé étant jeune. Deslambres axe néanmoins son enquête sur l’université où étudiait Estelle, et identifie un suspect introuvable, Cédric Tissier. Le juge s’arrange alors pour qu’une de ses collègues, flic et beurette, infiltre la fac pour remonter le réseau de Tissier. A l’enterrement d’Estelle, il se remet également en relation avec son ex petite amie de l’époque, Claire, psychiatre de profession et handicapée moteur depuis leurs expériences occultes bizarroïdes. Or, il se trouve que Claire est depuis peu la proie de curieux cauchemars…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voici venue une nouvelle série qui pourrait tout à fait trouver sa place au sein de la collection Loge noire (dédiée aux histoires ésotériques). Un meurtre rituel, des expériences psy suspectes, une enquête de police… Un juge d’instruction mène la danse de manière cohérente, sans nous révéler pour le moment si le terrain d’investigations demeurera cartésien ou si nous finirons par verser dans le mysticisme nébuleux. Dans ce tome d’exposition, le lecteur est rapidement confronté à l’affaire, sans perte de temps. On découvre avec parcimonie des personnages moyennement attachants, et un contexte pour le moins ouvert. Le scénario, mené par Jacques Mazeau épaulé de Didier Convard, emprunte une narration classique et ouverte, c’est à dire avec pas mal de potentiel pour les 3 tomes à venir. Pierre Wachs au dessin livre également un travail réaliste propre, sans bavure… ni fioritures. La série se distingue alors de la masse à d’autres niveaux. Tout d’abord, il s’agit de l’adaptation BD du roman du même Mazeau, L’or des maures, paru en 2002. Ensuite, pour satisfaire à la vogue des séries-concepts à parutions hyper-rapprochées, notons que le deuxième épisode sort à un mois d’intervalle, sous la houlette graphique d’Ersel. Car pour combler le tout, en parallèle de l’édition papier de cette énigme, les téléspectateurs pourront suivre la même histoire dans une série TV éponyme de 12 épisodes, diffusés sur France 3 en fin d’année 2008 ! Ne zappez pas trop longtemps, on revient après une page de pub…