L'histoire :
Dans une citée de la banlieue lyonnaise. Drissia, adolescente d’origine maghrébine, fugue en attachant des draps à la rambarde de son balcon. « Captée » par sa petite sœur qui ne peut s’empêcher de « cafter », elle est immédiatement poursuivie par ses deux frangins. Drissia tente de trouver refuge auprès de sa plus grande sœur, Djida, la femme flic partenaire de Gil Saint-André dans le premier cycle. Malgré son opposition aux mœurs rétrogrades de sa famille, cette dernière ne peut empêcher ses frères de rattraper sa petite sœur. Drissia est alors renvoyée au pays pour un mariage forcé. Femme libre et moderne, Djida fulmine en envisageant la vie de sa petite sœur gâchée à jamais. Elle demande de l’aide à Gil Saint André. Il lui doit bien ça ! Et puis comme elle en est toujours follement amoureuse...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Fans de Gil Saint André, réjouissez-vous ! Le beau chef d’entreprise reprend du service et plonge tête baissé dans un nouveau cycle palpitant. D’un coté, la sœur de Djida tente d’échapper à sa condition de femme soumise. De l’autre, la sœur de Sylvia, femme de Gil Saint André, n’arrive pas à se sortir des réseaux mafieux pornographiques qui la harcèlent. Deux sœurs de larmes aux prises avec un destin sans issue. Jean-Charles Kraehn (Les aigles décapités, Tramp, Le triangle secret, Bout d’homme...) cerne particulièrement bien ces travers sociaux. Au passage, il dénonce les mœurs pro-islamiques des cités, qui considèrent les femmes échappant à la volonté des hommes comme des « putes ». En réaction à cette « loi tribale », le mouvement « Ni putes, ni soumises » s’est créé, visant à libérer les femmes et les cités. Une contestation délicate, tant il est douloureux de concevoir que son pire ennemi peut être sa propre famille. Côté graphisme, le dessin de Sylvain Vallée est d’une constance adéquate. Gil Saint André, c’est que du bonheur !