L'histoire :
Officiellement psychiatre, Gregor Kyralina est également clown à ses heures perdues. Mais depuis quelques temps, ses préoccupations se tournent vers des domaines plus artistiques. En effet, Maria, une jeune peintre, le consulte pour comprendre ses systématiques ruptures amoureuses. Elle lui raconte qu’elle ressemble curieusement à la Vénus de Carmagno, une statue exposée dans un musée, récemment dérobée. Elle lui explique également qu’elle exerce auprès d’un des gardiens du même musée, René Belon, un inexplicable pouvoir de fascination. Un jour, Belon lui a expliqué cette attirance : Maria est le fruit des amours de son ex-amante et de Carmagno, son rival. Belon les invite chez lui, elle et Grégor, pour leur révéler qu’il est l’auteur du vol de la statue, détruite dans un accès de folie et reconstituée à domicile ! Ces révélations faites, il les drogue et jette Gregor dans un fleuve par la rambarde d’un pont. Extrêmement chanceux, Gregor atterrit sur le sable d’une péniche de passage. Il retrouve alors la trace de Belon à l’aide d’Emile, un ami de Maria qui suit également une thérapie chez lui, pour cleptomanie. Ils comprennent alors que Belon est véritablement fou. Il a kidnappé Maria pour faire une empreinte de son visage et reconstituer sa statue, avant de la supprimer…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’enquête entamée dans le premier tome se clôt dans ce second et dernier épisode. On aimerait que ce diptyque donne naissance à une série, tant on s’attache aux personnages. Psychiatre et clown, Gregor appartient à cette nouvelle catégorie d’enquêteurs qui mènent leurs investigations humainement et sérieusement, sans se prendre trop au sérieux (comme un certain Jérome K Jérôme, série également initiée par Makyo). L’enquête en elle-même demeure cohérente et réaliste, tout en jouant sur le registre de la lenteur. Parallèlement à l’intrigue principale, l’analyse psychologique de Maria finit par former une trame à elle seule. Mais dans ce second volet, Makyo insiste moins sur le personnage de Maria, pour redonner le premier rôle à Gregor via quelques scènes plus axées sur l’action. Le tandem que ce dernier forme avec Emile est ponctué de pointes d’humour qui ajoutent encore à ce sentiment de fraîcheur. Peut-être que le dessin de Michel Méral est plus mécanique et expéditif que sur le premier tome… Mais il a le mérite de confirmer son style et d’illustrer avec rythme cette histoire rafraîchissante et divertissante.