L'histoire :
Elle savait qu'à un moment où à un autre, elle serait emprisonnée. Par chance, avant, elle a pu sauver des centaines d'enfants d'une mort certaine. Les nazis ne se lassent jamais de pratiquer des sévices et bien souvent, les résultats sont au rendez-vous. Mais Irena Sendlerowa savait que jamais elle ne parlerait. Si elle avait eu une capsule de poison dans sa bouche, elle l'aurait croquée. Grâce au soutien du réseau de résistance, elle a pu s'enfuir de sa prison. Ainsi, une fois remise sur pied, elle a pu reprendre son aide envers ceux qui en avaient le plus besoin. Maintenant plus âgée, elle a pu rencontrer la fille d'une des petites filles, Astar Berkenbaum, qu'elle a sauvée. Son récit est lui aussi mouvementé. Pour la protéger, elle a du être retirée à sa famille d'adoption catholique pour être emmenée en Palestine, vers ses racines juives. Le trajet ne s'est pas déroulé sans heurt. Heureusement, des personnes ont toujours su l'entourer d'affection. Et aujourd'hui, elle est une maman heureuse et confiante dans l'avenir.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le trait tout en rondeur de David Evrard et les couleurs pales et chaudes de Walter permettent de mettre de la douceur dans cette histoire poignante scénarisée en duo par Jean-David Morvan et Séverine Tréfouel. Evrard poursuit avec raffinement le travail déjà entamé sur les deux premiers tomes. En complément, Morvan et Tréfouël sont arrivés à trouver une alchimie narrative peu évidente : comment raconter un récit bouleversant avec justesse, humour et émotion. L'histoire d'Irena Sendlerowa, déclarée « Juste parmi les nations » en 1965, n'est pas très connue. Mais quelle histoire incroyable que celle de cette femme ordinaire qui réalisa l'extraordinaire. Pour faire une boucle, ce troisième tome fait un bond dans le temps. On rencontre ainsi une des 2 500 enfants sauvées qui, malgré tout ce qu'elle a connu, s'en est sortie. Elle raconte son histoire à sa fille et lui présente Irena. Une rencontre touchante qui met un magnifique point final à une série aussi indispensable que sublime.