parution 11 octobre 2017  éditeur Glénat  collection Explora
 Public ado / adulte  Mots clés Aventure - Action / Exploration / Historique / Renaissance

Jacques Cartier

A la poursuite d'Hochelaga

En 1535, le français Jacques Cartier fait sa deuxième exploration au nord du Saint Laurent (Canada). Il se méfie des indiens, avec lesquels les relations ne sont pas simples. Une biographie partielle, mais néanmoins instructive.


Jacques Cartier : A la poursuite d'Hochelaga (0), bd chez Glénat de Filippi, Boutin-Gagné
  • Notre note Yellow Star Yellow Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Yellow Star Grey Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©Glénat édition 2017

L'histoire :

Le 6 septembre 1535, le français Jacques Cartier revient pour la deuxième fois sur les terres au nord du Saint-Laurent, où il avait débarqué pour la première fois l’année précédente. Il espère que les indiens seront plus accueillants, cette fois. Il sait que la pleine conquête de ces terres nouvelles passe forcément par une bonne entente avec eux, mais il redoute leur nature sauvage profonde et imprévisible. Les deux indiens avec lesquels il a fait l’aller-retour vers l’Europe lui sont une aide précieuse pour la traduction, ainsi qu’un gage de bienveillance puisqu’ils reviennent en bonne santé ! Le chef indien Donnacona les accueille avec les meilleurs égards. Ouf ! Cartier ordonne aussitôt l’édification d’un fort muni de hautes palissades. Il s’agit d’être prêt pour affronter l’hiver très rigoureux en ces contrées. Cartier envisage ensuite de poursuivre l’exploration vers l’intérieur des terres en remontant le Saint Laurent, jusqu’à la cité rivale de Stadaconé, du royaume d’Hochelaga. Mais Donnacona n’apprécie pas cette volonté. En outre, il demande à pouvoir bénéficier de « bâtons de guerre » (fusils), ce que lui refuse Cartier. Tout en restant respectueuses, les relations se tendent un chouya entre les français et les iroquoiens…

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

La collection Explora de Glénat (dédiée aux grands explorateurs) revient avec une biographie partielle de Jacques Cartier, le français qui découvrit officiellement le Canada en 1534. Le scénariste Denis-Pierre Filippi a eu la gageure difficile de « romancer » cela, car paradoxalement, on ignore beaucoup sur la vie de cet explorateur. Par exemple, le premier portrait de Cartier date de 1839, soit plus de trois siècles après sa conquête. Ne rapportant que peu de richesses, la découverte du Canada n’avait pas non plus suscité d’enthousiasme fou, à l’époque, la France étant alors entièrement préoccupée par les guerres italiennes. Le Canada restera un peu dédaigné, il faudra attendre 60 ans pour que Samuel de Champlain fonde la colonie qui deviendra Montréal. Ces infos sont rapportées dans le dossier pédagogique final composé par le directeur de collection, Christian Clot. Mais revenons à la BD et à notre explorateur, que nous suivons majoritairement lors de son deuxième voyage, ponctué d’un périple à l’intérieur des terres. A travers ce parti-pris biographique, Filippi insiste surtout sur la relation de dominant/dominé entre les indiens (nombreux) et les français (considérés comme des dieux immortels, en raison de la puissance de leurs canons). Les indiens ne sont certes pas des animaux, bien que la question ne sera amplement débattue que lors de la Controverse de Valladolid de 1550. Mais leur nature sauvage en fait tout de même un danger permanent et imprévisible. Bref, la tension psychologique est omniprésente et la narration le rend bien, tout autant que le focus sur l’humanisme relatif du personnage. Moins convaincant, le dessin du canadien Patrick Boutin-Gagné (alias Pat Boutin), certes abouti dans son style anguleux, certes cadré avec talent, pâtit d’une coloration criarde et d’une expressivité convenue des personnages. En outre, on note quelques bizarreries de « façonnage » : des zones de fonds de case tout noir, comme si l’import de la texture infographique avait été avorté au beau milieu. Ou encore, par endroits, un trait de dessin pixélisé, comme si les pages avaient été envoyées à l’éditeur par fax, avec une mauvaise résolution. Bref, un voyage chaotique au sein du nouveau monde numérique…

voir la fiche officielle ISBN 9782923621777