L'histoire :
Alban et Joao, deux adolescents qui ont soif d’aventures et d’embrun, se sont engagés à bord du Madagar, un navire pirate commandé par le sulfureux Engoza, avec l’objectif d’une quête au trésor. Mais durant leur périple maritime, ils sont arraisonnés par le Fleur de Lys de la Marine Royale, commandé par Kabestan, qui a un vieux compte à régler avec Engoza. Lors de l’affrontement entre les deux équipages, Alban se révèle un guerrier berserk : car l’âme du terrible pirate Barthélémy Bone’s l’habite depuis qu’Engoza lui a fait boire une fiole magique. En manipulant Garnaâl, le sabre géant de Bone’s, Alban fait un carnage. Finalement, le Kabestan parvient à s’échapper, mais en abandonnant Alban à bord du Fleur de Lys. Redevenu lui-même, l'adolescent se réveille dans la cabine de Kabestan, qui lui explique son souhait de vengeance envers Engoza. Kabestan lui montre aussi qu’il a un bras mécanique surpuissant, que lui a fabriqué l’alchimiste Gérardin. La nuit suivante, Joao et Louise profite du rapprochement entre les deux navires qui se poursuivent, pour monter en cachette à bord du Fleur de Lys, dans l’objectif de libérer Alban. Mais Joao est fait prisonnier à son tour ! Louise n’a pas d’autre solution que de révéler sa double identité pour agir…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Des pirates, un trésor, des fioles magiques, des âmes noires qui possèdent des âmes innocentes, un capitaine avec un bras robotique au XVIIIème siècle, une justicière masquée, des combats en pagaille, une machine qui fabrique du vent , un requin blanc géant qui cherche à se venger (avec un crâne gravé sous la mâchoire)… Le moins que l’on puisse dire, c’est que Raphaël Drommelschalger a bien chargé sa caravelle du scénario, pour cette série jeunesse ultra dynamique. Toutes les grosses ficelles relevant des œuvres populaires d’aventures maritimes sont réunies sans scrupule. Il y a du Pirate des caraïbes en tête, mais aussi une louche de l’Île au trésor, une pincée des Mystérieuses citées d’or, un zest de Rose écarlate (Louise masquée qui virevolte pour sauver seule ses copains)… Ce second épisode a beau ne faire « que » 46 planches, la quantité de rebondissements, de révélations et d’aventures est telle qu’on a l’impression d’avoir avalé au moins 3 tomes. Le public cible (les 8-13 ans) sera rassasié, ce qui ne l’empêchera pas d’en redemander pour la suite. Au dessin, Grégory Saint-Félix décline sa griffe stylisée dynamique bien au point, matinée de manga, riche en détails (les combats !) et en couleurs contrastées, avec des personnages aux têtes et yeux ronds qui font parfois penser à des Playmobils®. A l’abordage, moussaillons !