L'histoire :
Après bien des mésaventures maritimes, l’équipage du Madagar emmenés par Engoza a fini par atteindre la mythique et redoutable « île aux diables ». Suite à un cauchemar, Engoza raconte à l’alchimiste comment lui et Bone’s le pirate se sont jadis retrouvés piégés par l’âme du démon inca Mâa. Ce dernier s’est partiellement rendu maître de leurs âmes. Celle de Bone’s s’est alors retrouvée enfermée dans une bouteille, tandis que lui-même s’obsédait par l’unique ambition de revenir sur l’île un jour, afin de s’emparer du prodigieux trésor qu’il a entrevu. Mais pour l’heure, la chasse au trésor peut commencer ! Il leur faut se dépêcher, car Squal et son équipage de pirates concurrents a aussi mis le cap sur le trésor de Mâa. Alban et Joao l’ignorent encore, mais le capitaine Kabestan a lui aussi désormais l’île dans sa longue-vue. Tout en progressant à travers la jungle, vers la grotte située au cœur de l’île, l’équipage du Madagar pâtit des tentatives de Mâa de s’emparer de l’esprit des matelots. Lorsque la nuit tombe, les différentes équipes montent un feu de camp, à quelques distances respectives. Alban et Joao décident alors une opération commando nocturne en duo afin de dérober les armes et la poudre de Squal…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce troisième tome referme une aventure de pirates pour la jeunesse, qui s’empare de tous les codes du genre pour en extirper une quête fantastique et rocambolesque à sa sauce (au rhum). Tous les protagonistes se retrouvent cette fois pour une confrontation finale sur la fameuse Ile aux diables. Et évidemment, nous ne spolions pas grand-chose en révélant que la troisième membre du trio, Louise – bouffée par un requin géant au tome précédent !?!! – sera bel et bien de la partie – grâce à une galipette narrative culottée, elle n’a évidemment pas été bouffée par le requin. Et elle choisit bien son moment pour revenir, de sorte que l’effet soit providentiel et spectaculaire. Bref, ici en tant que scénariste, Raphaël Drommelschlager a fait sien tous les clichés du genre, dans l’optique d’un pur divertissement qui n’a pas d’autre prétention que de maximiser l’action, les retournements de situations, la diversité des décors exotiques et les gentils frissons (bouhouuuh l’infâââme momie de l’inca Mâââa va s’emparer de vos âââmes…). La partition visuelle de Grégory Saint-Félix est au diapason : les personnages ont des cheveux luisants et pointus comme des lames de rasoirs, des mains de la taille d’une tête, des proportions totalement « deformed », façon manga, et des réactions tout aussi exacerbées. En fait, ce triptyque de pirates pour enfants est très proche de son homologue japonaise, One Piece. Il devrait logiquement susciter la même adhésion auprès du public cible.