L'histoire :
Au crépuscule de l’empire romain, Flavien est toujours retenu par une secte de Sibyllins. Au cours d’une séance grand-guignolesque, il a été drogué et plongé dans une sorte d’hypnose. Afin de comprendre pourquoi sa femme et son fils ont été assassinés, une vestale l’aide à revivre des évènements passés, en ces temps de troubles religieux. Il assiste ainsi à la chute d’une météorite, bientôt vénérée par les syriens comme étant un morceau du soleil, le Ba’al d’Emèse. Une nouvelle religion apparaît, bien avant la lutte que se livrèrent ensuite les premiers catholiques et les derniers polythéistes. Mais le culte de Ba’al, religion des plus barbares, exige des sacrifices humains. En son nom, des enfants sont enlevés, avec ou sans l'approbation des familles. Et dans le sillage de ce nouveau culte, une dynastie d’empereurs sanguinaires s’instaure...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Gilles Chaillet (Lefranc, Tombelaine, Le triangle secret) possède une connaissance encyclopédique du monde antique. Avec sa série Vasco, il travaille depuis 1980 sur cette période. Il épaule également Jacques Martin sur les voyages d’Alix. Résultat : on a l’impression de lire un Alix et on s’attend à tout moment à en voir passer les célèbres héros. Le dessin en copie d’ailleurs exactement le style. Détaillé, travaillé mais instable : il n’est pas toujours évident de reconnaître les protagonistes d’une case à l’autre. Les pages se tournent lentement, se bornant à empiler sans rythme une succession de scènes antiques. Le scénario, très instructif, est paradoxalement d’un ennui mortel. Certes, la BD est un excellent support pédagogique et permet de découvrir l’Histoire en l’illustrant de manière plus ludique qu’un manuel de cours. Mais n’oublions pas que le but premier du 9e art est aussi de divertir. Et en ce sens, le lecteur sort de La dernière prophétie exténué.