L'histoire :
Engagé dans la guerre qui l’oppose à l’armée chinoise, François cherche une issue diplomatique. Il sollicite l’aide de Valentine Préau, correspondant de guerre, amie de Victor Hugo et de Jia Li, la veuve chinoise d’un ambassadeur français. Le temps presse car les armées française et anglaises filent sur la capitale impériale défendue par les troupes du Général Sengge Linqin… François doit aussi mener de front son addiction à l'opium, qui lui fait faire des cauchemars hallucinatoires. De son côté, Jacques Jardin a appris que son père n'est autre que le général Montauban qui l'a délaissé à la naissance. Il essaie avec bravoure de se faire remarquer dans les batailles, comme dernièrement dans celle de Dagu, où il a tué bon nombre d'assaillants ennemis. Dans le QG, le général Montauban pérore : il expose à Valentine Préau, le déroulement des opérations militaires, avec notamment le succès de la bataille de Dagu qui s’est soldée par peu de perte d’hommes côté français. Maintenant, l’armée française est en compagnie des Anglais à Tianjin. Bientôt, ils feront route sur Zhang Jiawan et Palikao. Et après, ils seront alors aux portes de Pékin…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce troisième tome Laowaï tire sa révérence, non sans avoir marqué les esprits. Cette série a réussi à offrir un dépaysement total, tant chronologique que géographique. Avec leur récit, vif et documenté, à mi-chemin entre la fiction et l’Histoire, Didier Alcante et Laurent-Frédéric Bollée ne se sont pas perdus dans les limbes d’une narration trop complexe, en mettant l’accent sur l’authenticité. Ils ont aussi privilégié une certaine efficacité, tout en insufflant un caractère épique dans un contexte politique de guerre économique opposant les français et les anglais, qui ne se privaient pas de piller les merveilles de l’Empire du Milieu. L’équilibre est bien respecté. Jamais, ils ne tombent dans le sentimentalisme débordant, jamais ils ne tombent dans un jugement historique, ils exposent les faits dans un souffle épique. Et ensuite, les magnifiques planches de Xavier Besse font le reste, avec des décors travaillés et des personnages bien campés. Suivre l’évolution des planches sur les réseaux sociaux permettait de voir tout le cœur à l’ouvrage qu’il y mettait, tant dans un trait méticuleux que via des couleurs pleines de profondeur. L’alchimie du trio dans cette affaire a tellement bien fonctionné que les chemins des auteurs pourraient bien se recroiser bientôt...