L'histoire :
La révolution française est en marche et voit arriver, en cette année 1792, l’instrument funeste qui sera un symbole de cette période : la guillotine. Peu de temps après la mort de Louis XVI, le Comité de salut public et ses grandes voix, comme Robespierre et Carnot, font trembler les institutions, menaçant de mort tous les nobles, mais aussi les généraux et autres gradés militaires. C’est dans cette période de « La terreur » que Dumas, alors brigadier, a renoncé à ses titres nobiliaires. Apprécié par ses pairs, il va progressivement monter en grade suite à ses multiples morceaux de bravoure, tantôt en faisant prisonnier à lui seul douze soldats autrichiens, tantôt en remportant la victoire du Mont-Cenis, après avoir gravi avec ses troupes les montagnes alpines. Malgré cela, le tout nouveau général Dumas ou « Diable noir » comme le surnomment ses ennemis, ne peut s’empêcher de dénoncer les exactions de l’armée, provoquant l’ire des chefs de la jeune République et suscitant la méfiance du jeune Napoléon Bonaparte qui voit en Dumas une gêne pour ses ambitions personnelles.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce deuxième tome de la vie du général Dumas nous révèle une nouvelle fois à quel point il est essentiel de mettre en avant ses exploits, tant ceux-ci sont autant héroïques qu’ils ont été mis sous le tapis pendant plus de deux siècles. Même si, comme dans le premier tome, Salva Rubio se base sur les récits d’Alexandre Dumas écrivain dans une version romancée et héroïque de la vie de son père, les faits sont là : les victoires du général Dumas sont toutes plus impressionnantes les unes des autres. D’autant qu’il n’hésitait pas à monter au front, à refuser des ordres s’il les jugeait absurdes, sans jamais trahir ses valeurs républicaines et humanistes, que ses camarades révolutionnaires ont vites piétinées. Il est même surprenant que durant cette période de terreur, celui que l’on surnommait « Monsieur de l’humanité », ait pu échapper au rasoir national, tant il est démontré qu’il a irrité nombre de ses contemporains. Ce deuxième tome est également passionnant car il nous montre une autre facette du jeune et ambitieux Bonaparte qui a créé sa propre légende en n’hésitant pas à utiliser la force et à écraser ceux qui se trouvaient sur son passage. Le dessin de Rubén Del Rincon parvient toujours à illustrer la force impressionnante de son personnage principal avec son style fougueux, particulièrement efficace lors des nombreuses scènes de bataille, récréant dans certaines cases la seule toile représentant le Général sur son cheval pendant une bataille, du peintre Olivier Pichat. A l’instar du premier tome, Le premier Dumas continue de nous divertir et nous instruire en mettant en lumière ce personnage oublié de l’Histoire.