L'histoire :
Le kidnapping d’un prince saoudien au travers d’une prise d’otages sanglante et la destruction de son yacht ont passablement entamé la patience du nouvel employeur de Lambert, le mystérieux et puissant Lee, dont l’organisation contrôle la piraterie internationale. En effet, ce naufrage n’arrange pas du tout ses affaires et risque même de lui coûter un juteux contrat et lui faire perdre beaucoup d’argent. Cependant, Lee et Lambert parviennent non sans mal à s’entendre sur un dernier arrangement : une ultime mission pour Lambert. En effet, ce dernier doit mettre sur pied un coup pour faire main-basse sur un cargo chargé d’uranium, le genre d’affaire qu’on ne peut pas laisser filer mais qui est à haut-risque. À la clé de cette dernière missions : les millions nécessaires à Lambert pour raccrocher une bonne fois pour toute et se ranger des voitures. Mais la CIA et les services secrets du monde entier ne le voient pas du même œil ! Il sont tous à ses trousses et bien décidés à ce que ça ne soit pas demain la veille que Lambert puisse prendre une paisible retraite sur une île paradisiaque en sirotant des cocktails au soleil, les pieds en éventail sur le bord d’une plage de sable fin...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce troisième tome du cycle 2 du Rêve Du Requin, l’auteur Matthias Schultheiss met un terme aux aventures du terrible Lambert dans sa course contre la mort pour échapper à ses poursuivants. Il faut dire que l’homme s’est fait un paquet d’ennemis et qu’il va falloir utiliser tous les stratagèmes (surtout les plus violents) pour s’en débarrasser... Inutile de dire que ce récit est encore une fois placé sous le signe de l’action et de la roublardise, même si Schultheiss parvient à mettre en avant les failles psychologiques de Lambert. Du côté des dessins, l’artiste s’en donne à cœur-joie avec des planches plutôt bien amenées et visuellement agressives, notamment du fait de l’utilisation volontairement brute des couleurs vives (le vert entre autres) et d’un contraste particulièrement marqué. L’auteur colle ainsi parfaitement ses dessins aux ambiances craspecs du scénario et de l’atmosphère de la jungle de l’Asie du Sud-Est aux relents de piraterie sauvage... En définitive, Jackpot clôt à merveille les cycles du Rêve du Requin et permet à Matthias Schultheiss de signer une œuvre forte, sans concession et hautement corrosive.