L'histoire :
Chicago, octobre 1972. Le docteur White aide un patient mal en point à s’évader par les escaliers extérieurs d’un building. Ils sont rattrapés par Koontz et Yaniz. White a envoyé ses dossiers spéciaux à quelqu'un qui pourra les mettre tous à l’ombre. Les deux comparses sont prêts à pardonner cet écart, s’il leur révèle le nom de cette personne. White s’entête. Il pense qu’il est devenu fou, comme les autres. Il est maintenant au bord du toit. Koontz tente de le raisonner une dernière fois, en vain. Le docteur s’écrase sur une voiture stationnée en bas. Weiss se réveille dans un champ au soleil couchant, au loin de hautes bâtisses. Dans l’atmosphère irréelle, la voix de sa fille l’appelle. Elle apparaît dans une porte sortie de nulle part et s’enfuit aussitôt, son père à sa poursuite. Audrey, rieuse, entre dans une maison, dont l’intérieur est en feu. De derrière une porte close, Audrey regrette d’avoir détalé. Elle demande à son père de trouver la clé… Réveil, réel cette fois, à l’hôpital et sous surveillance. Aussitôt accusé de s’en être pris à l’inspecteur Barney, Weiss ne se laissera pas arrêter. Après s’être débarrassé de son gardien, il traverse la baie vitrée de sa chambre, et s’élance rapidement vers l’ascenseur. Il est malgré tout vite rattrapé par l’inspecteur Osbourne et, sous la menace de son arme, il n’a pas d’autre choix que de se rendre.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le premier tome posait l’intrigue en laissant beaucoup de questions en suspens. Le deuxième tome du Syndrome d’Abel livre des réponses sur la machination dont le héros est victime. Dans cette histoire alambiquée qui mêle des influences variées sur le registre désormais classique du mec à qui on enlève tout, il faut prendre son temps pour y voir clair. Les nombreux personnages et les différentes époques où se déroule l’action demandent une attention particulière pour bien reconstituer le puzzle. Le dessin de Richard Marazano, pour la première fois ici dessinateur, se stabilise dans l’ensemble. Koontz se ressemble enfin à chacune de ses apparitions. Le trait gagne en netteté, permettant ainsi au scénario de Xavier Dorisson de se développer de manière plus fluide. Les enjeux changent de mains au fil de l’intrigue et Abel Weiss semble reprendre le contrôle de son destin; avec pour seul objectif de trouver la fameuse clé pour laquelle sa fille l’a mis en quête. Entre les policiers qui ont leur idée toute faite sur sa culpabilité, l’inspecteur Osbourne clairement de son côté, les médecins du complot et Koontz l’intriguant, Abel est tiraillé de toutes parts… le lecteur aussi. Qui sont les bons, qui sont les méchants de ce polar scientifico-ésotérique? Nul doute que le troisième et dernier épisode, paru de conserve, lèvera le voile une bonne fois pour toute !