L'histoire :
Jusqu’alors convaincu d’œuvrer pour le bien de l’Egypte, Iker s’apprête à poignarder Pharaon. Mais face à Sésostris, le jeune homme hésite. La prestance du souverain ne correspond pas au personnage de despote qu’on a bien voulu lui dresser. De fait, Iker s’est fait manipuler. Bras armé d’un complot, il faillit commettre l’irréparable. Pourtant, clément et sage, Pharaon pardonne à Iker dont il reconnaît la valeur. A leur sortie du temple de Memphis, il annonce même que le scribe reçoit la dignité de « Fils Royal ». L’honneur stupéfait la foule. Le noble Médès reste muet devant un tel retournement de situation. Plus tard, aux jardins, Sésostris charge Iker de ramener d’Abydos une branche d’un acacia dédié à la déesse Neith, afin de tenter une greffe sur l’arbre d’Osiris. Un heureux présage rendrait confiance au royaume et au peuple en son souverain, contre les troubles fomentés par l’Annonciateur. Le parti de ce dernier ne cesse en effet de croître. Et les malheurs qui frappent l’Egypte y contribuent fortement…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Série de vulgarisation égyptienne adaptée des romans de Christian Jacq, Les Mystères d’Osiris furent d’abord annoncés en 8 volumes. Il semble cependant, à la lecture de ce quatrième tome, que l’intrigue BD prenne fin. Faute de succès sans doute, les auteurs paraissent avoir dû abrégé une histoire qui s’étalait encore sur deux romans à suivre : Le Chemin du feu et Le Grand secret. De guerre las, La Conspiration du mal, t.2 offrira au lectorat BD la fin précipitée des aventures du jeune scribe Iker contre l’Annonciateur. Afin de résumer habilement tant de pages, Maryse et Jean-François Charles ont été contraints d’opérer des choix délicats et de rassembler en quelques scènes clefs les démêlés d’une affaire dont les arcanes resteront réservés aux amateurs de littérature. Ce que ce tome perd en charme et détail, il le gagne en concision et en action. Résultat : bien qu’hâtée, cette conclusion ne péjore que moyennement une série qui peinait à convaincre depuis ses débuts. Côté dessin, point de changement en revanche, Benoît Roels restant fidèle à une ligne claire rehaussée d’une mise en couleur élégante. Ce n’est assurément pas faute à ce dernier que le titre pêcha, et la surprise serait grande si une suite venait à cet album aux allures d’achèvement. Trop empruntée pour séduire plus largement, Les Mystères d’Osiris version illustrée demeureront donc inaboutis, à réserver aux égyptologues en herbe.
