L'histoire :
Toutes les premières fois ne restent pas en mémoire. Mais pour lui, une personne fait l'exception. « Telle Diane la chasseresse, elle m'était apparue. Et elle allait influer immédiatement sur le cours de mon existence. » Un être semblable à lui qui chasse sur le même territoire : Paris. Une nouvelle rencontre s'annonce obligatoire. Surtout lorsqu'on tend un piège pour mieux attraper sa proie et la mettre sous sa coupe. « Il y aura un vainqueur et un vaincu ». Le piège se referme doucement et il n'a pas d'autre choix que de foncer directement sur elle. « Elle était à moi ». La relation épistolaire devient de plus en plus intense avec la marquise. « Je ne suis nullement vertueuse ». Mais elle doit partir du jour au lendemain en laissant juste une brève lettre, car la situation a changé. Le vicomte de Valmont ne connaît plus la tranquillité des amours interdites. Surtout depuis que la favorite de Louis XV joue au jeu du chat et de la souris avec lui. Son idylle pleine de passion et de fougue aurait pu se poursuivre sans l'arrivée de cette autre femme possessive et jalouse. Elle n'accepte aucun refus, surtout lorsqu'elle dévoile son cœur : « Je peux être ce que vous voulez, vous n'avez qu'à demander ». Pour la peine, la sentence de ce rejet est terrible et le destin va s'écrire dans la souffrance.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le vicomte de l'amour et des plaisirs est de retour pour une aventure plus sulfureuse que d'ordinaire. L'homme tombe amoureux d'une femme qu'il conquière. Entre nuits d'amour et lettres enflammées, le couple secret prend du plaisir. Jusqu'à l'arrivée d'une jalouse qui abuse de son pouvoir pour tout détruire. En somme, un trio amoureux comme il est bien courant d'en rencontrer en littérature. Aux couleurs, Axel Gonzalbo change tout de même les insupportables codes-clichés avec une blonde méchante et une brune gentille... du moins au début. Le dessinateur Djief garde quant à lui tout ce qu'on attend d'une telle BD, avec de belles femmes jeunes aux poitrines opulentes. Ainsi que des servantes grosses et mauvaises langues qui se mêlent de tout. L'esprit des précédents tomes est bien respecté. Le scénariste Stéphane Betbeder continue à dresser le portrait de ce voleur de cœurs passionné de libertinage. Bien que recherchée selon différents points de vue, la construction narrative n'est cependant pas évidente à lire. Le rythme se montre lent pour illustrer la construction d'une histoire d'amour. Cette lenteur se fait trop sentir car finalement peu de surprises se découvrent aux lecteurs. Peut-être le revirement de fin donnera t-il une nouvelle impulsion à la suite... qui ne tardera pas à se faire attendre.