L'histoire :
Miguelito décrète que lorsqu'il sera grand, il ne sera pas perdu dans la masse. Mafalda ironise en pensant qu'il grossit la masse de ceux qui ne veulent pas être perdu dans la masse…
Manolito passe le balais dans le magasin de son père. A l'odeur, il devine qu'il y a quelque chose dans les parages qui va faire l'offre spéciale de la semaine…
Susanita ne veut à aucun prix être une working-girl et ainsi faire partie des efféminées qui font des métiers d'homme.
En cherchant quelque chose à boire dans le frigo, Miguelito tombe sur un cadavre de poulet, Felipe lui fait remarquer qu'on dit un poulet, tout simplement. Pourtant, un poulet mort… c'est bien un cadavre. A diner, Felipe ne voudra que des légumes !
Pour manger sa soupe, Mafalda essaie le yoga… et bien ça ne marche pas !Quand Don Manolo fait un câlin à son fils, celui en ressort comme s'il était passé à l'essoreuse.
Les parents de Mafalda veulent qu'elle partage sa chambre avec son petit frère, Guille… Il accourt vers sa sœur et lui dit « Les parents, y veulent ze me marie avec toi ».
Quant à Mafalda, elle estime que si les parents font ce qu'ils veulent, c'est parce qu'ils avaient déjà accaparé le pouvoir dans la famille lorsqu'elle est venue au monde…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ils ont de bonnes bouilles, ne font pas de bêtises et se comportent comme des adultes. Mafalda et ses amis pourraient être de mignons petits anges avec lesquelles ont s'ennuie… Il n'en est rien du tout ! La vie s'écoule au fil des gags agencés « à la Snoopy ». Les petits anges lancent des piques bien aiguisées à la société, aux adultes qui la font, réagissent avec tact à toutes les situations et leur espièglerie est manifeste. Quino nous ravit avec ses gamins pleins de vie et de bon sens. Les scènes se déroulent souvent sur des vignettes monochromes où seuls les personnages s'expriment. L'accent est donc mis sur le texte, qui nous livre des bijoux d'humour bien senti à travers des enfants qui ressemblent beaucoup à la nouvelle génération de nos chères petites têtes blondes, brunes ou rousses (ou même châtains). Une maturité qui s'exprime très tôt avec des réflexions tout à fait pertinentes, même quand elles sont à l'opposé du sens commun. L’album est donc engagé, malgré ses codes enfantins. Des messages sociaux trouvent leur place dans chaque page, intelligemment, sans haine, ni maladresse. Les cibles sont touchées dans une ambiance légère. Il sera jubilatoire pour les amateurs de barbarismes qui découvriront la « soupophobie » et autres créations quinoesques. Mafalda, qui existe depuis 1964, est une petite mamie pétillante qui n'a pas pris une ride, bien au contraire. Dans Les vacances de Mafalda elle est parfaitement dans son temps et la subtilité qu'elle distille nous donne même une longueur d'avance.