L'histoire :
La ville de Milan est en proie à la panique suite aux meurtres mystérieux de notables dont les corps déposés dans leur propres jardins étaient décapités et amputés d'une main. Le prévot Vittore qui menait une brillante enquête sur ces assassinats a sombré dans un coma mystérieux et les prêtres, comme les médecins, semblent se résigner à sa mort imminente. Mais à son chevet, des formules secrètes sont prononcées par la très belle Madame Maggiore, accompagnée de son amant qui n'est autre que Michel Ange lui-même. Quelques jours plus tard, Messer Vittore reprend son travail et retrouve son lieutenant qui a passé pour lui une nuit dans le monastère ou Liviano Maggiore a séjourné juste avant d'être enlevé. Des indices concordants montrent que les deux meurtres sont liés à la décapitation de Saint Jean Baptiste, dont la tête fut offerte à Salomé, la fille d'Hérode, mais ferait l'objet d'un culte mystérieux depuis lors. Une relique qui aurait été conservée par une confrérie qui traverse les siècles, mais qui serait en train de se déchirer. Et à laquelle Michel Ange va se trouver mêlé...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce second volume, Michel Ange prend toute la place qu'on attendait et devient l'un des enjeux de l'intrigue, qui nous porte à travers la fin de cette enquête complexe. Mais quel est donc le rapport entre le célébrissime artiste et ces meurtres horribles ? Les secrets religieux soi-disant cachés sont une spécialité pour Didier Convard, et le scénariste Eric Adam les met en scène avec une belle structure. Thibault de Rochebrune est un dessinateur idéal pour ce récit classique où de belles scènes extérieures et de jolies cours italiennes permettent à son style élégant de s'exprimer. Bref, tout est en place pour un moment de lecture divertissant et très respectueux de la crédibilité historique. Il faudra un peu de concentration et une relecture du premier volume pour ne rien oublier des étapes d'une élucidation qui va forcément venir. Le format du diptyque se trouvant cela dit tout à fait justifié pour dérouler sans accélération artificielle un récit plein d'explications et de révélations progressives. Du bon boulot, hyper classique, réalisé sans surprise, mais avec ce qu'il faut de révélations imprévues, et une conclusion épatante.