L'histoire :
Cela fait plus de vingt ans que Neige a disparu, peu après la mort de son père Northman. Depuis lors, le monde de ce côté-ci du Mur a bien évolué. Face au froid constant qui dure depuis la création du Mur, les hommes se sont enfin organisés : des universités se sont créées, des champs géants sous serres suffisent à nourrir la population, des centrales électriques produisent de l’énergie… Une assemblée s’est créée, regroupant la plupart des clans autour d’une chartre constitutionnelle. A la tête du ministère, Baptiste, le fils de Neige, a repris le combat des Douze pour protéger l’Europe et en faire un monde habitable. Malheureusement, depuis un certain temps, le mur subit de plus en plus souvent des attaques intempestives de l’Extérieur : le Consortium cherche inlassablement une faille dans le mur afin d’envahir l’Europe, de s’en servir comme poubelle pour ses déchets nucléaires et faire face à la surpopulation. Ces attaques sont d’autant plus inquiétantes que le Consortium a trouvé un puissant allié en Europe dans un mouvement terroriste Contre-Européen avec à sa tête le Major, l’un des Douze qui avait trahi ses frères.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Attendu depuis fort longtemps par sa horde (méritée) de fans, ce nouvel opus débute un nouveau diptyque avec des atouts à la hauteur de l’enjeu. Le scénariste Didier Convard (le Triangle Secret, I.N.R.I.) retrouve parfaitement le ton de cette série, tout en sachant tirer parti des personnages créés dans les précédents tomes. Cette fois, le devant de la scène est occupé par le fils de Neige, propulsé héros principal. L’histoire rebondit de façon intéressante en assurant encore la possibilité d’aventures futures. Si le récit ne manque pas de fraîcheur, l’auteur n’évite pourtant pas quelques défauts narratifs récurrents et un peu crispants, tel que le mystérieux personnage agissant dans l’ombre et dont on ignore totalement l’identité. Christian Gine, quand à lui, propose un dessin assez fidèle aux précédents albums, avec quelques magnifiques planches, sans évoluer toutefois au paroxysme de sa forme. Son trait reste assez inégal et parfois peu convaincant. Le début de ce diptyque assez réussi et renouvelé trouvera sa conclusion dans le prochain Printemps d’Orion.