L'histoire :
De retour de son dernier voyage, Neige dit « le rebouteux » revient de son expédition avec le dernier élément qui permettra de remettre en marche la centrale qui propagera le « printemps d’Orion » dans toute l’Europe et sauvera l’humanité. Avant de partir en Zone Espagne pour le grand final imaginé par son défunt père Northman, Neige rend une dernière visite à sa mère de cœur, Aubépine. Il lui annonce qu’il sait que c’est elle qui a tué grand-père Jo, membre d’une famille qu’il a sauvée, recueillie et amenée avec lui à l’abri. Il l’a compris à l’odeur médicamenteuse qui régnait dans la chambre du mort et qui était la même que dans la chambre de la vieille dame bardée de médocs pour ses derniers jours parmi les vivants. Aubépine lui explique que cet homme était un membre du clan qui l’avait kidnappé et retenu captif lorsqu’il était enfant. Ne pouvant lui faire confiance et ayant promis à Northman sur son lit de mort de protéger Neige jusqu’au bout, elle n’avait d’autres choix que de l’éliminer ! Enfin, elle conclut que son rôle dans le monde des vivants est désormais fini et qu’elle s’est déjà inoculé une dose de poison. Elle rejoindra dans quelques minutes ses amis avec qui elle formait les « douze ». Après avoir enterré dignement sa mère, le rebouteux rassemble une équipe et part en direction de la centrale. Un chemin qui s’annonce long et semé d’embûches…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Démarrée en 1986 (!), la série Neige nous révèle sa conclusion finale dans cette seconde partie de diptyque. Maintenant que le héros a rassemblé tout ce que son père, Northman, avait disséminé dans plusieurs endroits, il va pouvoir lancer son grand projet visant à sauver l’Europe en déclenchant « le printemps d’Orion ». Si ce final en forme de « grand adieu » devrait plaire aux fans qui suivent la série depuis de le début, force est de constater que ce n’est clairement pas l’album le plus intéressant et palpitant de la série. En effet, à partir du moment où Neige part vers la centrale avec sa nouvelle équipée, le récit devient extrêmement linéaire. Et ce ne sont pas les rencontres et les légers périls qui changeront la donne. Disons que la conclusion de Didier Convard est propre et à la hauteur de ce qu’on pouvait s’attendre, mais néanmoins prévisible et sans fioritures. Pour mettre en images cette conclusion de 46 pages, Christian Gine reste fidèle au poste. Son dessin classique, au trait parfois inégal pour un style réaliste, reste proche des albums précédents, tout en ayant gagné en modernité. Bref sans être exceptionnel, ce final est cohérent et offre une conclusion rendant honneur à cette longue série.
