L'histoire :
Dans la zone sud-est de Bruxelles-ville, un groupe de hors-clans lourdement armés est en train de s’en prendre à une famille de nomades. Alors que la famille a déjà perdu le père et le fils, un mystérieux voyageur providentiel débarque et sauve les quatre membres restants : le grand-père, la mère, la fille et le chien Borgnaud. Ce sauveur se présente comme étant « le rebouteux » et aide la famille à enterrer ses morts avant de les conseiller de partir au plus vite. Ne se sentant pas capable de protéger sa descendance seul, grand-père Jo convainc le héros du jour de faire un bout de chemin avec eux en vantant les mérites culinaires de sa fille Sève et les qualités vocales de sa petite-fille Line. Voyageant seul depuis trop longtemps, le rebouteux accepte que la famille Van Hal l’accompagne dans sa quête. Pour commencer, le groupe va devoir trouver du carburant car le réservoir d’une des motoneiges atteint dangereusement la zone rouge. Le rebouteux connait justement un endroit à proximité où ils pourront faire le plein. Hélas arrivés à destination, ils découvrent qu’un groupe assez nombreux de hors-clans a posé son campement à cet endroit. Pour le rebouteux, il n’y a pas le choix, il faut les faire partir, quitte à utiliser la force si c’est nécessaire ! Pour commencer, il tente d’user de diplomatie en demandant à parler au chef du groupe…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après deux triptyques racontant des événements antérieurs, Didier Convard revient à la série-mère pour nous proposer la conclusion, dont il s’agit ici de la première partie – sur deux prévues. On suit ici le héros Neige « le rebouteux » dans sa quête visant à collecter ce que son père défunt, Northman, a disséminé un peu partout dans le monde et qui lui permettra de réaliser ce que tout le monde appelle « Le printemps d’Orion ». Dans ce tome 14, le scénariste met efficacement en place les événements qui permettront de réaliser le rêve du père de Neige ou tout du moins de tenter de le réaliser. Il offre du même coup un petit rafraîchissement des tenants et aboutissants fort nécessaires pour cette série démarrée en 1987 et dont treize années séparent le tome 13 du 14ème. Il fait aussi un lien plaisant avec la jeunesse du héros et sa particularité. Bref, ce tome est surtout l’occasion de remettre tous les personnages en selle en vue du grand final. Cette « introduction » reste tout de même très agréable en installant adroitement les bases et en proposant pas mal d’événements. Au dessin, Christian Gine nous offre toujours des décors post-apocalyptiques fouillés et immersifs. Les personnages sont charismatiques et le découpage aussi cinématique que rythmé. Bref, les auteurs nous proposent un très intéressant 14ème tome que connaisseurs comme néophytes peuvent tout autant apprécier.