L'histoire :
Les rebelles dirigés par Jouve sont en fuite. Ils ont derrière eux les soldats des gouvernementaux prêts à les exterminer. Un chemin difficile s’offre à eux pour échapper à leurs poursuivants. Jouve les conduit dans une zone néo-active. Le Nôo est présent partout. Cette huile souterraine qui émet des particules psy a la capacité de perturber la pensée de n’importe quel être vivant. La seule façon de pouvoir passer outre, est de marcher groupé puis de concentrer sa pensée sur le rythme de la marche afin de ne pas se laisser distraire par les apparitions mentales liées au Nôo. Soit une discipline mentale indispensable pour ne pas mourir. L’objectif pour le groupe de rebelles est d’atteindre la rivière derrière la colline, le cébron. Ainsi commence la marche des rebelles dans le territoire du Nôo. Mais très vite, les premiers cas de folie apparaissent dans le groupe. Hélas pour eux, les autres ne peuvent rien si ce n’est poursuivre leur route. Les favds envoient des drones afin de suivre les rebelles à distance. Brice, le fils de Jouve, résiste tant qu’il peut aux illusions du Nôo qui deviennent de plus en plus puissantes. Ils arrivent enfin à la rivière et vont pouvoir se réorganiser avec les survivants. Jouve donne la suite du chemin : ils doivent trouver leur informateur qui vit chez le Kihas…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La suite des aventures de cette épopée spatiale signée Laurent Genefort et Alexis Sentenac et prévue en trois tomes, reste prometteuse. Dans ce volet, on suit le périple des rebelles menés par Jouve Deméril qui doivent coûte que coûte échapper aux gouvernementaux et se rendre dans la région du Subral pour trouver Tchakan, un allié. Son fils Brice, narrateur de l’histoire, participe aux évènements. Le scénariste Genefort profite de cette intrigue pour développer un peu plus l’univers de la planète Soror et son mystérieux flux de Nôo. Il lâche des explications sur cette planète ainsi que sur les nombreux habitants aliens qui y vivent. Ainsi, après les hommes oiseaux, les favds. Ce sont les gnomes qui sont à l’honneur, d'étranges êtres qui aiment les pièces de monnaie. Le dessin de Sentenac enlumine cette aventure de belle façon. Son trait semi-réaliste précis et dynamique donne le rythme adéquat. Il s’autorise des cases pleines planches, des mises en scènes grandioses, telle la case du phénomène climatique subralien, l’effet catoptre. La fin de l’album prépare le dernier tome à venir, des rebondissements sont vraisemblables et laissent présager une fin épique.