L'histoire :
En 1651, Pierre-Esprit Radisson, émigré en Nouvelle-France, est un jeune homme téméraire. Avec ses amis, il s’est encore éloigné du village de Trois-Rivières pour aller chasser le canard, malgré la menace que font peser les guerriers iroquois alentours. Et ça ne manque pas : séparé un moment de ses amis, il les retrouve morts, scalpés dans les hautes herbes. Et l’attaque iroquoise est soudaine. Il est capturé et ramené à leur village, où il craint subir les mêmes violences que les guerriers Hurons. Pourtant, d’emblée, on lui impose de se battre à la loyale avec un jeune indien de son âge qui le défie et Radisson prend le dessus. Puis une famille décide de voir en lui le fils qu’ils ont perdu à la guerre et ils l’adoptent contre son gré. Le voilà devenu un Iroquois, ou plus précisément un « hodinossonis » (car le terme Iroquois, utilisé uniquement par les blancs est péjoratif : il signifie « serpent à sonnettes »). Pendant plusieurs semaines, il se familiarise avec les mœurs et la langue et se fond plutôt pas mal dans cette nouvelle civilisation. Il est valeureux à l’entrainement, curieux des coutumes, entreprenant avec les filles… mais il ne perd jamais l’idée de s’évader. Vient un jour où cette occasion lui est offerte…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Edité par « Glénat Québec », Radisson est le premier opus d’une aventure historique imaginée par Bérubé d’après l’autobiographie de ce personnage authentique. Le récit nous donne à suivre, à un rythme soutenu et très agréable, la vraie de vie de Pierre-Esprit Radisson, jeune français émigré outre atlantique aux premiers temps de la colonisation du continent américain (seconde moitié du XVIIe siècle). Adopté de force par une famille iroquoise, le héros passera l’essentiel de ce premier tome tiraillé entre les deux cultures, occupé par des combats, des évasions et un parcours initiatique. Certes linéaires, ces aventures historiques sont également l’occasion pour l’auteur, Bérubé, de nous livrer moult enseignements didactiques sur les mœurs et coutumes de l’époque, aussi bien côté colons que côté « indiens ». Moderne, le dessin semble « jeté » avec spontanéité, mais il est régulier, enrichi par une colorisation dans les tons marron-brun idoine, et colle somme toute parfaitement à l’esprit de cette mise en bouche tout public. A suivre, au cours de futur(s ?) épisode(s), qui devraient nous montrer le héros s’embourgeoiser et devenir explorateur et commerçant…
