L'histoire :
Après avoir été abandonné à la naissance aux portes d’un monastère, Robin est confié aux bons soins d’un maître d’arme, Loxley. L’enfant apprend ainsi les secrets du tir à l’arc, grandit au château royal où son père œuvre et s’éprend d’une noble fillette de son âge, Marianne – et c’est réciproque. Mais les années passent et le roi Richard part en croisades. Le trône est confié à son frère Jean, plus retors dans ses manigances et moins bon gestionnaire. Les caisses du royaume étant vides – une croisade coûte un bras ! – Jean opprime son peuple d’impôts. La famine menace le royaume, un vent de révolte souffle. Les manigances de Jean aboutissent aussi à l’assassinat de la famille de Robin. L’adolescent devient un renégat et prend la tête d’une bande de jeunes révoltés, qui grossit et s’organise au fil des semaines. Cette bande se cache dans les bois et rançonne systématiquement – mais fort poliment – tout porteur d’une quelconque bourse osant frayer par la forêt de Sherwood. Les choses allant de mal en pis au château, lady Marianne finit par le rejoindre et à par s’associer à son action. La tête de Robin est mise à prix, mais personne ne le trahit car Robin aide toujours les petites gens. Le prince Jean et le shérif de Nottingham ont donc l’idée d’un piège : ils organisent un concours de tir, ouvert à tous sujets du royaume. L’égo de Robin, qui se revendique meilleur archer du royaume, saura-t-il résister ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le dépôt de bilan des éditions 12 bis ne permettra jamais à Robin des Bois d’aboutir à un tome 3 seul. Grace à la reprise du fond éditorial par les éditions Glénat, les lecteurs peuvent toutefois finir l’histoire aujourd’hui, à travers cette édition intégrale : le tome 3 manquant s’y trouve effectivement compris ! (mais les tomes 1 et 2 aussi… et le prix est logiquement plus élevé). Les tergiversations éditoriales n’ont pas eu d’effet sur la qualité du récit… en revanche elles ont, semble-t-il, plus pesé au niveau des fautes d’orthographe, qui pullulent dans les phylactères (à ce niveau, une réédition s’impose). Au scénario, Pierre Boisserie termine comme il se doit sa relecture « fidèle mais nouvelle » du mythe – une véritable gageure, parfaitement réussie ! Car si les personnages et les évènements sont tous là, de menues altérations permettent de découvrir la légende sous un autre angle et les dialogues usent d’une verve bien contemporaine, souvent caustique. Dans la dernière partie – intéressons-nous plutôt à celle-ci – nous découvrons le célèbre épisode du concours d’archers (avec une variante bienvenue) et le retour du roi Richard. Visuellement, la saga demeure d’humeur égale et cohérente, à travers le dessin semi-réaliste d’Héloret (dont le vrai nom est Stéphane… Robin !)
