L'histoire :
Dans un futur indéterminé, mais assurément pessimiste, la caravane de Chronover et de ses compagnons traverse le désert interdit. Ils foncent, tête baissée, vers ce qu’ils savent être un piège tendu par les septentryoniens, pour délivrer Araal et Jade. Arrivés aux frontières d’Angousalem, ville fantomatique, ils sont hypocritement accueillis par le directeur du « centre de traitement des maladies liées aux effets collatéraux des zones contaminées »... Chronover met alors son plan en action.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Septentryon est plutôt une bonne surprise. Un dessin minutieux, un scénario audacieux et inventif... L’album s’ouvre sur une créature-tronc dépourvue de jambes, d’yeux, dont la forme du crâne s’apparente à un phallus et dont les aspirations quotidiennes se limitent aux besoins primaires : manger et forniquer. Un cas clinique captivant pour les psy ! Un peu du Cycle de Cyan (une civilisation future bien barrée), de Vlad (les dérives génétiques), du Fond du monde ou de Sillage tome 3 (l’ambiance post-industrielle), cette série entièrement orchestrée par Houot impose tout de même sa propre atmosphère. Côté psychologie des personnages, il invente de nouveaux rapports sociaux et brouille les cartes. Les humeurs vagabondent d’une nostalgie revancharde à un fatalisme déprimant. En outre, Chronover ne campe pas un héros conventionnel : pas vraiment beau, pas vraiment sympa, mystérieusement au courant des pratiques totalitaires ayant cours sur Septentryon, il reste un inconnu au terme de ce second volet.