L'histoire :
Chronover poursuit son long voyage vers le nord, à travers des terres ravagées par l’apocalypse nucléaire : l’Antéden. Accompagné par Marguarita, une monture vaguement bovine, il se remémore les évènements qui ont amené la civilisation dans cette situation désespérée. En pleine « nouvelle guerre de cent ans », avait émergé une cité submersible nommée Septentryon. Le substrat, l’intelligence artificielle de la cité, avait sélectionné les meilleurs éléments pour assurer la survie de l’humanité. Chronover était alors de ceux qui avaient déclenché le désastre. Aujourd’hui, il doit porter un scaphandre pour traverser certaines zones fortement radioactives. Aussi, sa surprise est de taille lorsqu’à l’intérieur d’un de ces brouillards glauques, il surprend un Muse. Sorte de Mutant capable de tenir quelques heures en secteur contaminé, le Muse était justement envoyé à sa recherche…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sur un graphisme toujours aussi fin et détaillé, Houot nous offre une vision pessimiste de la terre au lendemain d’une catastrophe nucléaire. L’organisation sociale est redevenue primaire, les quelques sociétés évoluées ayant été anéanties par des armées de mutants. Du mode de reproduction des « glyphas », à leur moyen de migration (un insecte géant techno-trafiqué et programmé pour servir de transporteur), l’imagination de Houot sort des sentiers battus. Le lecteur découvre des concepts nouveaux, des paysages incroyables, des perspectives insolites… Ça, c’est de la vraie science-fiction ! Alors que la plupart des auteurs de SF ne font que décliner des conceptions sociales contemporaines, Houot élargit notre horizon dans cette série trop peu connue. En outre, la mystérieuse « Septentryon » se dévoilant un peu plus dans ce 3e épisode, les lecteurs prennent davantage la mesure de son univers. Dans l’esprit de l’œuvre de François Bourgeon Le cycle de Cyann, cette série mérite d’être découverte.