L'histoire :
Debout sur la table de la cuisine, devant son chien Alberto médusé, Tony met en pratique la théorie de la tartine de confiture. Quand on la fait tomber, elle atterrit en effet toujours côté confiture. Alberto croit qu’il triche. Donc Tony diversifie ses expériences. En grimpant sur un escabeau, il la lance vers le haut… et ça marche aussi sur le plafond : la tartine y reste collée, côté confiture. Mais quelques secondes seulement, car elle retombe ensuite sur le visage de Tony… toujours côté confiture ! Aveuglé, Tony déséquilibre l’escabeau, qui passe par la fenêtre du premier… et Tony s’écrase la tête la première au pied de la maison. Chez le médecin stupéfait par ce crâne ratatiné plein de myrtille, Alberto explique que son maître est tombé côté confiture…
La confection des bombes à eau est devenu le nouveau passe-temps de Tony. Quand les potes viennent sonner à sa porte, ils sont systématiquement bombardés depuis la fenêtre du premier. Parfois, emporté par sa passion, Tony tombe avec sa munition et s’écrase dans l’allée en bas de chez lui. Mais le principal reste que la bombe explose quand même et mouille la victime…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ils sont vraiment trop débiles, ces Tony et Alberto. La moindre connerie qui leur passe par la tête, ils n’hésitent pas une seconde : ils la font ! Sur ce principe éternel, basique et prolifique, Dab’s poursuit sa série de gags loufoques en une planche. Et pour s’ouvrir le champ de tous les possibles, nul adulte ou parent dans le paysage ne vient brider l’imagination fertile du couple infernal chien-enfant. Autour de Tony et Alberto gravitent plutôt différents faire-valoir originaux. En tête, la sage et fleur-bleue Dominique, est férue de tisanes dans cet opus (ce qui agace prodigieusement Tony). Il y a aussi les copains-chiens d’Alberto – le frêle Fadièse ou le balaise Gunter – ainsi que ceux de Tony – Robert et Patrice. Sans oublier les autres animaux improbables : Pandi, le gros panda qui exècre l’odeur des fleurs, et la horde de petits poussins martyrisés. Dans les dernières cases, les personnages terminent aussi très souvent avec moult contusions gravissimes chez le même médecin – blasé, tronche de cake et coiffure délirante. En sus des tisanes de Dominique, quelques thématiques prédominent dans ce tome 12, qui s’avère plutôt un bon cru (8/10 sur l’échelle zygomatique de Richter) : Tony se passionne pour les bombes à eau et pour les pétards dans les crottes de chien. Puis en passant par le dédale de souterrains qui part de la niche d’Alberto, tout notre petit monde se retrouve en vacances à la montagne (option escalade, ric-hochets et camping sauvage à haut-risque…). Il faut dire qu’en relai des idées de bêtises jouissivement débiles, le dessin de Dabs joue aussi toujours admirablement de l’ellipse et de la tronche SD (super déformée)…