L'histoire :
L’instant est grave : après avoir dupé Will et bénéficié de son invitation officielle, l’infâme Nerissa est aux portes de Kandrakar. Elle et ses sbires passent enfin à l’attaque, à l’aide de leurs puissants pouvoirs psychiques. Or en ce monde éthéré, toute barrière physique est inutile…Etrangement, les sages semblent se résigner et accepter ce destin. Les gardiennes s’insurgent : c’est d’elles qu’a surgit la faille, c’est donc à elle d’agir pour la contrer. Cependant, alors qu’elles sablent sur le cœur de Kandrakar et la lumière de Cassisy pour passer à la contre-offensive, elles se retrouvent enfermées subitement dans un cube de verre, un bouclier éthérique ! Ce sont les sages qui ont ainsi agi, pour les protéger : elles doivent impérativement éloigner leurs penses de Kandrakar. Depuis cette cage transparente, elles assistent impuissantes à l’impensable : sous les invocations de Nérissa, le cœur de Kandrakar se brise et devient gris. Puis d’immondes gouttes noires s’en déversent comme du goudron et inondent littéralement la forteresse… et les sages. Ces derniers se laissent noyer, immobiles, en pleine méditation. Les witch sont horrifiées. C’est alors que se produit un autre phénomène inattendu…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La confrontation entre les 5 jeunes héroïnes de la série et l’entité malfaisante Nérissa couvait depuis un sacré bail. Depuis le début de la saison 2, cette sorcière déchue (et méchante) et ses sbires préparaient en effet leur attaque contre le monde de Kandrakar (et les gentils) pour assoir leur hégémonie… Ouf, ça y est, tout explose enfin ! L’attaque se déclenche, tourne d’abord au tragique… Kandrakar se retrouve noyé sous un goudron noir, métaphore évidente du mal absolu. Les scénaristes trouvent alors un biais de distanciation inattendu pour que ça ne soit ni un carnage, ni trop laborieux à mettre en scène. Jolie pirouette. Puis le combat se conclut presque soudainement, sans qu’on ait vraiment assisté à son spectacle, selon une légèreté inversement proportionnelle au pathos des premières pages. Dommage, mais passons. Rien que pour cette rupture dans une continuité laborieuse, ce dixième épisode fait du bien. En revanche, les dernières pages de l’opus répondent à la problématique de manière pour le moins expéditive et évasive. A trop vouloir respecter une rythmique narrative dans la forme, les scénaristes en oublient parfois que le fond est primordial. Sachant qu’il reste encore deux tomes pour finir la saison, espérons que les quelques questions restant en suspens trouveront réponse.