L'histoire :
La cité stellaire de Kandrakar est passé très près de son apocalypse. Au terme d’un combat fantastique et terrorisant, les cinq gardiennes sont sorties victorieuses, a contrario de l’infâme Nerissa qui a été vaincue. Tout semble être rentré dans l’ordre… sauf pour Cornelia qui éprouve la plus grande peine à accepter sa séparation d’avec son amoureux Caleb. Ce dernier a en effet décidé de retourner vivre à Méridian, loin d’elle. Au sortir de cette terrible épreuve, Will se rebelle contre l’ordre établi des sages. Elle dénonce leur toute-puissance, elle revendique le droit d’être autre chose qu’un pion sur un échiquier. L’oracle préfère visiblement que ces reproches sortent. Il encaisse sans broncher… et se retire dans ses appartements. Cela fait, Cornélia rend visite à Mlle Rudolf à Heatherfield, car elle doit aussi retourner à Méridian sous son apparence monstrueuse de Galgheita. Puis les witchs prennent son relai depuis Kandrakar jusque Méridian, où elles profitent du voyage pour rendre visite à Elyon. Cela fait, les witchs peuvent alors enfin retourner à leur « vie civile ». Cependant, une drôle de surprise attend Will chez elle : sa mère en rogne, encadrée par des policiers. Will comprend aussitôt que sa goutte astrale a disparu et que son absence a logiquement inquiété ses proches. Mais où donc se trouve ce double et pourquoi lui a t-il joué un tel tour ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C’est arithmétique, une saison complète de Witch compte 12 tomes (logiquement, un par mois). Or l’intrigue centrale qui occupait cette seconde saison a été quasiment entièrement résolue au précédent tome 10, dans une grande confrontation explosive. Logiquement, les deux opus restant s’occupent donc de faire un peu de « ménage » et de « meubler ». Les 53 planches de ce Temps des adieux délayent donc la sauce, offrant aux cinq petites héroïnes un retour relativement paisible à la vie normale. Elles font donc bye-bye à Caleb, raccompagnent Mlle Rudolf, papotent des événements récents, sans bataille, sans éclairs de plasma éthéré ou d’éclairs cosmiques dans les dents. Ah si, tout de même : la goutte astrale de Will s’est faite la malle. Une bonne moitié d’album est utilisée à récupérer la fugueuse qui avait des envies d’indépendance. On note aussi à ce moment un changement de style graphique, plus particulièrement notable sur le personnage de Cornélia. Faut-il y voir un passage de relai entre dessinateurs ou encreurs ? A ce niveau de délitement et d’aboutissement de tous les fils narratifs, on se demande comment les scénaristes vont remplir le dernier volume…
