L'histoire :
C'est la fin de l’été pour les WICTH. A quelques jours de la rentrée des classes, les cinq copines se retrouvent pour évoquer leurs aventures estivales. Et notamment Hay Lin en a une belle à raconter : elle est tombée amoureuse d’un garçon et il se trouve que c’est réciproque. Une bête glace renversée sur un T-shirt, suite à une chute de rollers a suffi pour qu’Eric et elle échange un premier regard, puis un premier baiser sous une nuit étoilée… A l’aide de quelques mots de chinois, Eric a même séduit son père, le cuistot propriétaire du Silver Dragon. A cette nouvelle, ses copines jasent et rêvassent… En faut-il si peu pour qu’elles oublient que dans les entrailles du mont Thanos, leur ami Caleb – amoureux officiel de Cornélia – est prisonnier de la perfide Nerissa ? L’hideuse sorcière le maintient dans un carcan de roches, en attendant de trouver le moyen de se venger des WITCH et de se nourrir de leurs pouvoirs. Cette amnésie est en réalité pilotée par l’oracle de Kandrakar, qui anticipe le jugement de ses pairs concernant la traitresse Luba. Fait-il seulement le bon choix ? Pendant ce temps à Heatherfield, Will trépigne de retrouver Matt. Hélas, ce dernier se ferme, persuadé qu’elle est désormais amoureuse du nouveau venu dans le groupe, Eric…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce sixième opus, avec la fin des grandes vacances pour les WITCH, le cap est clairement mis sur les relations amoureuses entre les adolescent(e)s dans le monde réel… et cet axe narratif fonctionne à 300% sur le jeune public féminin cible. Certes, il se trame toujours de sombres manigances dans les entrailles du monde parallèle de Kandrakar et dans ses succursales infernales (le mont Thanos et ses volcans en éruption, pâle dérivé des enfers)… Mais on en a tellement soupé des exactions et des ricanements de la malveillante Nerrissa et de ses sbires grand-guignolesques grommelant au cours des trois précédents tomes, que ces ultimes soubresauts glissent au second plan. On est presque content d’entrevoir assez tôt dans l’opus qu’il s’agit surtout d’en finir une bonne fois pour toutes avec cet arc narratif. De fait, l’album se termine certes par quelques Kazuuum, Brooom et autres Woooosh, accompagnés de leur cortège d’éclairs fluo-débiles inopérants, mais on sait désormais que c’est un passage obligé. Les WITCH semblent faire table rase du passé, on devrait pouvoir repartir sur des bases saines et réellement nouvelles. Dans la sphère contemporaine du récit, on accueille en outre un nouveau-venu attachant (car contesté) en la personne d’Eric, le fiancé d’Hay Lin – dont est super jaloux Matt parce qu’il croit qu’il est avec Will, alors qu’en fait que c’est même pô vrai. En trois mots sibyllins pour ne pas en dire de trop : libération, rédemption, soupçons.