L'histoire :
Les 5 petites witchs, gardiennes de la muraille de Meridian, ont une nouvelle fois fait échouer les vils plans du Seigneur Cédric. Les choses semblent donc être rentrées dans l'ordre à Heatherfield... quoique tout irait mieux pour Will si ses résultats scolaires étaient meilleurs. La voilà privée de compétition de natation par sa mère. Pire : elle ressent désormais de curieux vertiges lorsqu'elle passe à côté de Mr Collins, son prof d'Histoire, qui drague ouvertement sa mère. Will trouve ce symptôme suspect, mais ses copines mettent en doute son objectivité car Collins vient justement de lui infliger en punition une dissertation sur le haut moyen-âge. Elles ignorent alors que Cédric a pris momentanément l'apparence de Collins pour amener Will à se mettre en danger et rompre ses liens affectifs. Une petite brouille sépare donc un temps Will de ses quatre copines. Et tandis qu'elle se détend en s'entrainant à la piscine, les quatre autres witchs ont la surprise de constater le retour de Madame Rudolph en classe. Ouverte et tolérante, alors qu'elle est tout de même un monstre venu de Méridian, celle-ci les invite même à venir prendre le thé chez elle dans l'après-midi...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le sixième opus de cette série fantastico-sentimentale formatée pour accrocher et ferrer définitivement les fifilles (de 7 à 14 ans ?) fait avancer divers petites intrigues au sein de la mécanique d'ensemble, sans générer de problématique irrémédiable à son issue. D'une part, on assiste au renforcement de la complicité entre nos petites héroïnes mi-elfes mi-collégiennes, mais aussi avec madame Rudolph, à ranger désormais au rayon des monstres gentils. D'autre part, on s'aperçoit que le méchant Cédric n'a pas les coudées aussi franches qu'on le croyait... et on entraperçoit aussi enfin le prince Phobos, maître ultime de Méridian. Côté coeur, on délaisse un peu l'idylle entre Matt et Will, pour en voir une autre poindre entre Taranee et Nigel. Enfin, la dose habituelle d'évènements fantastiques spectaculaires et volontairement nébuleux permet d'en mettre plein les mirettes... Vous ne regarderez plus une piscine de la même façon, désormais. Côté dessin, le studio de production en place montre toujours les mêmes forces et faiblesses. Au rang des premiers, une productivité modèle d'1 album par mois et une charte graphique pétillante et cohérente. Côté limites, des proportions fluctuantes et une tendance à cadrer les personnages de près pour s'affranchir au maximum des décors...