L'histoire :
Ce jour-là, Irma est obligée d’assurer un rendez-vous que son double astral (voir l’épisode précédent) a pris avec Martin, champion du monde de crétinisme. Tandis qu’ils visitent le musée d’Heatherfiled, elle lui avoue que toute histoire d’amour restera vaine entre eux, lorsque soudain, un monstre reptilien les perturbe. Martin prend ses jambes à son cou, mais Irma, en tant que petite sorcière, en a vu d’autres. La créature disparait aussi rapidement qu’elle était apparue, mais c’est trop tard : Martin a alerté les autorités. En compagnie des Witchs, Irma établit que le Musée est effectivement une des douze portes menant vers Meridian. Elles s’y donnent rendez-vous le soir-même à 18h, afin d’éclaircir la chose, sous leur apparence de petites fées. Dont acte : à la nuit tombée, après avoir utilisé les pouvoirs de Will pour tromper les dispositifs d’alarme, elles déambulent dans les couloirs du musée. Elles tombent alors stupéfaites devant un tableau du XVIIIème car dans le décor, elles reconnaissent leur ancienne amie Elyon ! Celle-ci apparait alors en chair et en os et leur explique les raisons de son basculement du « côté obscur » : elle est originaire de Meridian et compte désormais défendre son territoire. A l’aide de puissants pouvoirs, elle enferme alors les 5 witchs dans une bulle cosmique et les enferme dans le décor du tableau…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce cinquième épisode des Witch est sans doute également le plus « construit » et autonome depuis les débuts de la série. Cette fois, tout commence pour nos petites sorcières par la découverte d’une nouvelle porte trans-dimensionnelle au sein de leur Musée local. Evidemment, étant donné que leur job d’héroïnes de papier est d’être téméraires et un brin imprudentes, elles se jettent tout droit dans la gueule du loup. Par le truchement d’un sortilège rudement pas sympa, elles se retrouvent dès lors piégées hors de tout espace-temps, dans un tableau de maître en 2D. Toute la subtilité consistera pour Will, la héroïne en chef, de trouver le moyen d’en sortir, alors même qu’elles s’y trouvent dénuées de leurs pouvoirs magiques. Au passage, on en apprend plus sur les motivations d’Elyon qui la poussent à œuvrer du côté de l’ennemi. De même, un zest de séquences sentimentales permettent de faire évoluer l’idylle naissante entre Will et Matt (mais trop point n’en faut). Bref, une panoplie complète d’arguments qui raviront les petites lectrices de 7 à 12 ans. A noter que sans se départir de son prime aspect pétillant et de son dynamisme, le dessin a tendance à se déliter parfois. Les proportions des personnages ainsi que leurs traits de visages fluctuent sans vergogne. Serait-ce la contrepartie d’un rythme de parution subsonique ou d’un mode de production studio ?